Tournée pastorale - Le patriarche maronite regagnera Beyrouth samedi - Sfeir : Que le Liban rompe ses chaînes, et retrouve sa souveraineté -

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a clos hier sa visite à Mexico et à Monterrey. Par des félicitations adressées au Mexique et au Mexicains, pour leur révolution, pour la libération de leur pays. «Mais nous vous jalousons un peu, et nous espérons que le Liban puisse rompre toutes ses chaînes», a précisé le maître de Bkerké. Qui poursuit sa tournée pastorale dans l’ancien pays des Aztèques : il s’est rendu hier et pour vingt-quatre heures dans la ville de Chihuahua. Après avoir annoncé qu’il n’avait aucun message à adresser aux Libanais à l’occasion du 22 novembre, il a souligné. «Il faut que cette fête ait son véritable sens, et le Liban, comme tout le monde le sait, son indépendance et sa souveraineté sont aliénées. Jusqu’à ce jour et depuis 25 ans». De l’aéroport de Monterrey, le patriarche maronite s’est rendu chez l’archevêque de la ville, Mgr Adolfo Suarez. Qui l’a accueilli, en la cathédrale de la ville par un «Vous êtes chez vous». Et le remerciant, Mgr Sfeir a déclaré que «les guerres qui secouent le Proche-Orient depuis près d’un demi-siècle ont frappé le Liban pendant dix-sept ans. Le Liban qui reste le théâtre de nombreux tiraillements, qui continuent de peser de tout leur poids sur cette petite nation. Poussant ses fils à l’exil. Est-il plus grande perte pour une nation que celle de ses fils, qui produisent, qui travaillent pour le développement de leur pays, son essor, pour lui permettre de retrouver sa place au sein de la communauté internationale. Lorsque sa voix portait», a-t-il regretté. S’en prenant au mensonge : «Travestir les vérités est devenu un métier en vogue», a dit Mgr Sfeir. Et comprenne qui pourra... Autre étape importante de l’escale à Monterrey : le déjeuner au club libano-palestinien de la ville. En présence du gouverneur de la province, de la représentante du gouvernement, du président de la municipalité et du consul honoraire Ramez Hayek. «La situation dans le monde fait peur, surtout après le 11 septembre. Je pense qu’un nouvel ordre est nécessaire, il faut que les peuples qui ne l’ont pas encore fait se civilisent, atteignent un niveau qui soit à la mesure de leur dignité d’hommes. Quant à Oussama Ben Laden, je ne le connaissais pas avant, je ne sais pas si c’est un homme de religion ou pas, mais nous condamnons toute violence, et nous la refusons», a-t-il dit au cours de sa conférence de presse. Éstimant qu’un État palestinien «pourrait contribuer à régler le problème du PO». Et après une visite à l’ermitage de Saint-Charbel, distant d’une heure de voiture de la ville de Monterrey, Mgr Sfeir s’est rendu ainsi à Chihuahua. Il retournera ensuite à Mexico, avant de s’envoler pour Beyrouth, où il atterrira après-demain samedi. Clôturant ainsi une tournée pastorale d’environ un mois et qui l’a emmené en France, en Uruguay, en Argentine et au Mexique. Sans oublier le mois qu’il a passé à Rome.