Il faut se méfier des promesses fallacieuses, déclare l’ambassadeur d’Iran

«Nos points de vue ont été parfaitement concordants : nous estimons que la situation actuelle est délicate, que la coordination entre le Liban, l’Iran et la Syrie reste prioritaire, que la création d’un État palestinien reste la clé de la solution dans la région et qu’il ne faut aucunement faire confiance à des promesses sans fondement sérieux». C’est, en substance, la teneur de la déclaration faite hier par l’ambassadeur de la République islamique d’Iran, M. Mohammad Ali Sabhani, à l’issue de l’entrevue qu’il a eue avec le président de la Chambre, M. Nabih Berry. Interrogé à propos des demandes européennes pour une suspension des opérations militaires au Sud, le diplomate iranien a précisé que son pays n’envisage pas la question sous cet angle. «Nous avons une approche différente de ce problème, a-t-il dit, nous mettons toujours en évidence les attaques israéliennes perpétrées contre le Liban et plus particulièrement contre les habitants au Sud, premières victimes de ces provocations, qui ont le droit de répliquer à ces attaques». «Que vont devenir les relations entre son pays et le Hezbollah», lui ont encore demandé les journalistes. «Les relations entre le Liban et l’Iran peuvent se développer encore, a-t-il répondu, les circonstances sont propices et le champ d’application fertile, il en est de même pour le Hezbollah, cela veut dire que nos options restent inchangées et que nous continuerons à soutenir la lutte que mène le Liban pour recouvrer ses droits sur son sol».