Six ans de négociations difficiles

L’accord d’association entre le Liban et l’Union européenne, qui doit être signé dans les prochains jours, a eu une gestation difficile. Les négociations avaient commencé en novembre 1995, après l’expiration de l’ancien accord qui liait les deux parties. Peu après son retour au pouvoir, le Premier ministre Rafic Hariri avait indiqué en novembre 2000 sa volonté de relancer ces négociations, qui piétinaient depuis 5 ans, pour parvenir à un accord dès 2001. En signe de sa volonté d’abolir les obstacles aux échanges pour relancer l’économie, M. Hariri avait réduit de façon importante les droits de douane. Lors d’une visite en février à Beyrouth, le président de la Commission européenne Romano Prodi avait annoncé la reprise des négociations. L’accord donne 12 ans aux parties signataires pour parvenir à des droits de douane zéro dans les secteurs concernés. Pendant les 5 premières années, dites de la période intérimaire, le Liban peut maintenir une certaine protection pour ses productions les plus sensibles. L’accès au marché européen pour les productions agricoles et agroalimentaires libanaises sera libéralisé. Les derniers obstacles portant sur la définition de produits considérés comme agroalimentaires par le Liban et agricoles par l’UE ont été levés la semaine dernière, a-t-on indiqué de source diplomatique européenne. En juin, le commissaire européen aux Relations extérieures Chris Patten avait indiqué que l’UE avait l’intention de conclure en 2001 des négociations sur les accords d’association avec le Liban et l’Algérie, et ensuite avec la Syrie. Israël, la Jordanie, l’Égypte, la Tunisie et le Maroc ont déjà passé des accords du même type. L’Autorité palestinienne a conclu un accord intérimaire. Tous ces accords entrent dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen (Euromed) qui doit déboucher sur la mise en place d’une zone de stabilité et de prospérité, par l’instauration du libre-échange et le développement de la coopération