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Actualités - CHRONOLOGIES

Communautés - Le patriarche maronite s’entretient - avec le président mexicain - Sfeir : Le Liban n’est - ni en paix ni en guerre

La tournée du patriarche maronite Nasrallah Sfeir au Mexique a été marquée hier par un entretien avec le président de la République Vicente Fox. Un entretien à l’occasion duquel les deux hommes ont notamment passé en revue les développements sur la scène internationale et la situation des Libanais au Mexique. Dans ce cadre, le cardinal Sfeir n’a pas manqué de remercier le chef de l’État pour l’accueil fait aux émigrés libanais alors que M. Fox a rendu hommage à la contribution de la diaspora libanaise au développement et à la prospérité du pays. Quant aux développements sur la scène internationale, ils ont été naturellement évoqués à la lumière des attentats du 11 septembre dernier. Le patriarche Sfeir a expliqué à son interlocuteur les répercussions de ces événements sur la situation au Liban. La veille, dimanche, le prélat maronite s’était rendu à Puebla, une ville de 4,5 millions d’habitants dont 1 400 familles sont d’origine libanaise, natifs des villages et des villes suivants : Kobeyate, Zghorta, Bécharré, Hadeth el-Jebbé, Beit Mellat, Bkassine, Beyrouth, Saïda, Jezzine, Tannourine, Zahlé, et Menieh. La plupart de ces émigrés se trouvaient ce jour-là à l’entrée de la ville pour accueillir le cardinal Sfeir et lui souhaiter la bienvenue dans un climat de liesse. L’étape la plus importante de sa visite fut sans doute la conférence de presse qu’il a donnée au Club libano-mexicain présidé par José Jeïtani (originaire de Zghorta). Plus de trente journalistes mexicains et libanais étaient présents à cette conférence au cours de laquelle Mgr Sfeir a été prié de commenter les attaques de septembre contre New York et Washington. Il a répondu à ce sujet : «Les événements du 11 septembre aux États-Unis ont eu des répercussions sur le monde entier et sur la région du Proche-Orient. Cette situation dure depuis plus de cinquante ans. Elle est le résultat du conflit entre Israël et les Palestiniens. On doit trouver une solution à ce problème, un problème qui, sans doute, est en partie à l’origine de ce qui s’est passé aux États-Unis». Évoquant ensuite la situation au Liban, Mgr Sfeir a ajouté : «Le pays a connu des guerres internes pendant plus de 25 ans. Aujourd’hui, il n’est ni en paix ni en guerre. Nous ne croyons pas que la violence puisse régler quelque chose», a-t-il déclaré avant de conclure le sujet sur un plan général : «Un dialogue est indispensable. Les richesses doivent être réparties de manière équitable pour réduire le fossé entre la minorité des riches et la majorité des pauvres». Par ailleurs, le patriarche a indiqué en réponse à une question que «la pluralité de communautés au Liban est une richesse pour le pays». Un déjeuner a été offert par la suite au club en l’honneur du cardinal pour célébrer trois différentes occasions : sa visite au Mexique, la fête nationale mexicaine, le 20 novembre, et la fête de l’Indépendance du Liban, le 22 novembre. Prononçant une allocution de circonstance, Mgr Sfeir a notamment déclaré : «Toutes nos félicitations pour votre indépendance, pour votre souveraineté que nul ne conteste, pour votre décision que personne ne partage avec vous». Et de conclure son discours par cette phrase qui en dit long : «Nul ne ressent autant le besoin d’indépendance que celui qui est en voie de la perdre».
La tournée du patriarche maronite Nasrallah Sfeir au Mexique a été marquée hier par un entretien avec le président de la République Vicente Fox. Un entretien à l’occasion duquel les deux hommes ont notamment passé en revue les développements sur la scène internationale et la situation des Libanais au Mexique. Dans ce cadre, le cardinal Sfeir n’a pas manqué de remercier...