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Actualités - ANALYSES

Spéculations sur des négociations - entre Washington et le Hezbollah

Quid des informations faisant état de négociations officieuses en cours avec le Hezbollah ? Le but serait d’aboutir à un accord qui enlèverait à ce parti tout prétexte de poursuivre ses activités armées. En se limitant à la seule action politique, il deviendrait alors possible pour le Hezbollah d’être rayé de la liste des organisations terroristes publiée par les États-Unis. Dans certains milieux, on croit savoir que des propositions dans ce sens auraient déjà été faites au secrétaire général du parti, sayyed Hassan Nasrallah. De fait, dans une interview au journal al Raï el-Aam, celui-ci a notamment indiqué que les Américains ont posé trois conditions en échange d’une «amnistie». Propositions que le leader islamiste a évidemment refusées. Les mêmes sources estiment que Washington renouvellera son offre. Mais il n’y a aucune raison que sayyed Nasrallah accepte cette fois-ci des propositions qui lui ont déjà été faites et qu’il a déjà rejetées, en l’occurrence : l’adoption d’un nouveau discours faisant une nette distinction entre islam et terrorisme ; l’abandon de l’appui à la cause palestinienne ; une coopération sans limite avec l’Administration américaine au niveau des renseignements. C’est que le Hezbollah a aussi ses conditions, à savoir : la libération des détenus libanais dans les geôles israéliennes ; le retrait des forces israéliennes des fermes de Chebaa, retrait qui serait suivi d’un déploiement de l’armée libanaise à la frontière avec l’État hébreu. Évidemment, la libération des prisonniers pourrait constituer un prélude à la négociation des autres points. Mais des sources informées craignent justement que Tel-Aviv ne place plus haut la barre des négociations, en exigeant le calme total à sa frontière nord en contrepartie d’une éventuelle libération des détenus. En revanche, le Hezbollah pourrait fort bien refuser tout abandon de ses positions tant qu’Israël n’aurait pas évacué les fermes de Chebaa et le Golan, conformément au principe de la concomitance des deux volets libanais et syrien. Qui plus est, le parti de Dieu n’accepterait un déploiement de l’armée libanaise qu’après la conclusion de la paix entre Tel-Aviv d’une part, Damas et Beyrouth, d’autre part. Dans ce contexte, certains observateurs n’excluent pas un retrait israélien des hameaux de Chebaa. Tel-Aviv ôterait ainsi tout prétexte au Hezbollah d’entretenir une force armée et contraindrait de surcroît les autorités libanaises à envoyer des troupes à la frontière. Et si le mouvement persistait tout de même à refuser d’abandonner ses positions sous prétexte de vouloir libérer le Golan et d’aboutir à une paix globale dans la région ? Israël parviendrait alors à isoler l’État libanais au sein de la communauté internationale, le privant de l’appui des États-Unis, de l’Union européenne et peut-être même de certains pays arabes. Il est évident qu’à ce moment-là, les rangs libanais s’en trouveraient divisés. De même qu’ils le furent après le retrait israélien du Sud et de la Békaa-Ouest, entre partisans et adversaires d’un déploiement de l’armée à la frontière. Seule une solution globale et une paix définitive dans la région éviteraient au Liban d’être confronté à un nouveau dilemme qui, une fois de plus, pourrait être à l’origine de troubles intérieurs.
Quid des informations faisant état de négociations officieuses en cours avec le Hezbollah ? Le but serait d’aboutir à un accord qui enlèverait à ce parti tout prétexte de poursuivre ses activités armées. En se limitant à la seule action politique, il deviendrait alors possible pour le Hezbollah d’être rayé de la liste des organisations terroristes publiée par les...