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Actualités - CHRONOLOGIES

La Mannschaft à la Coupe - du monde en classe économique

L’équipe d’Allemagne a fini par faire la paix avec ses supporteurs mercredi, oblitérant, en classe économique toutefois, son ticket pour le Mondial-2002 de football à l’issue d’un match de barrage face à l’Ukraine où elle avait tant à perdre. Car, si ce pays fou de foot affichait un soulagement justifié au regard du carton infligé dans cette balle de match (4-1) à une formation ukrainienne d’une indigence défensive totale, la «Mannschaft» a dû quand même, pour en arriver là, subir cette épreuve de barrages qui la place, qu’elle le veuille ou non, au rang des moyennes puissances du football. Une PME (petite et moyenne entreprise) du secteur, en somme, distancée par les grands groupes comme la France ou l’Angleterre qui ont nettement plus investi dans l’exportation (joueurs et entraîneurs) et dans les activités de recherche-développement (détection et formation des jeunes talents). La sélection de Rudi Voeller demeure donc un chantier ouvert dans bien des domaines. «Il est bon que vous participiez au Mondial, car nous autres journalistes sportifs, nous pourrons toujours oublier notre tristesse en nous moquant de vous», écrivait ainsi dans un édito le très sérieux Sueddeutsche Zeitung, le jour de ce match du tout ou rien. « Tout le monde a donné le maximum » «Nous sommes encore loin de là où nous voulons être», reconnaissait d’ailleurs le milieu de terrain Michael Ballack, meilleur homme du match avec son coéquipier de Leverkusen, Bernd Schneider, baptisé en deux rencontres «le dieu des centres». Ces réserves nécessaires apportées, il convient cependant de saluer le joli moment de football délivré par une équipe motivée comme jamais. Le gardien Oliver Kahn a expliqué où il fallait puiser ces racines du bien : «Tout le monde a donné le maximum de soi. Je crois qu’aucun d’entre nous ne voulait associer son nom à l’échec historique qu’aurait constitué une non-participation au Mondial». Cette sorte de peur du gendarme a fonctionné à merveille pendant le premier quart d’heure, où les forts en têtes allemands (Rehmer, Ballack, Jancker) se sont joués avec une facilité étonnamment déconcertante de la défense de pupilles de l’Ukraine. Jamais plus la formation de Lobanovski ne revit le jour de la Ruhr et le co-entraîneur Leonid Burjak ne pouvait que déplorer «la différence de niveau entre ces deux équipes et ces deux championnats». À la 15e minute, la messe allemande était du coup largement dite (3-0). Il ne restait qu’à attendre la sortie de l’office.
L’équipe d’Allemagne a fini par faire la paix avec ses supporteurs mercredi, oblitérant, en classe économique toutefois, son ticket pour le Mondial-2002 de football à l’issue d’un match de barrage face à l’Ukraine où elle avait tant à perdre. Car, si ce pays fou de foot affichait un soulagement justifié au regard du carton infligé dans cette balle de match (4-1) à...