Football - Avant-dernière phase des éliminatoires du Mondial-2002 - Le Brésil et l’Allemagne au rendez-vous

Totalisant sept titres mondiaux à eux deux, le Brésil et l’Allemagne ont finalement décroché leur qualification pour la phase finale de la Coupe du monde de football 2002, en Corée du Sud et au Japon. L’Uruguay, double vainqueur, doit quant à lui disputer un délicat barrage contre l’Australie. Dans les trois autres barrages de la zone Europe, la Belgique a créé une certaine sensation en sortant la République tchèque (1-0, 1-0) et en se qualifiant pour son sixième Mondial consécutif, la Turquie a gagné le droit de revenir dans la cour des grands, 47 ans après sa dernière participation, en atomisant l’Autriche (1-0, 5-0) tandis que la Slovénie fera ses grands débuts, onze ans après son indépendance, après avoir sorti une Roumanie en fin de cycle (2-1, 1-1). Par ailleurs, dans la dernière journée du groupe Amsud, malgré un incroyable baroud d’honneur de la Colombie au Paraguay (4-0), échouant d’un petit but pour décrocher le barrage, l’Uruguay et l’Argentine se sont contentés d’un match nul (1-1), presque à tous les sens du mot, ouvrant les portes du barrage à des Uruguayens sans imagination. Profitant de ces surprenants derniers résultats, l’Équateur termine à la deuxième place du groupe et réalise la meilleure performance de son histoire. L’Australie ou l’Uruguay (barrage aller le 20 novembre et retour le 25 à Montevideo) compléteront la liste des 32 nations qualifiées où figurent toutes les grandes nations de la planète foot à l’exception des Pays-Bas, seul favori potentiel à être resté au port. Vertus habituelles Mais tous les regards étaient tournés mercredi soir vers Dortmund et Sao Luiz (Nord-Est du Brésil). Dans les deux cas, les deux grandes nations du football se sont appuyées sur leurs vertus habituelles pour tuer leur match le plus rapidement possible afin de ne pas se laisser envahir par le doute. L’Allemagne n’a pas fait dans la dentelle (4-1), prenant le match à bras le corps, exploitant parfaitement les faiblesses des Ukrainiens dans le jeu aérien pour inscrire trois buts en 15 minutes. L’axe Bayer Leverkusen-Bayern Munich, soit sept joueurs, mis en place par Rudi Voeller, a parfaitement fonctionné à l’image de Michael Ballack (3 buts en deux matches contre l’Ukraine), qui a redonné un nouveau souffle à l’attaque. «Ce groupe est devenu fort. Il va puiser de nouvelles forces de cette expérience difficile», estimait Voeller, faisant référence à la période de doute que vient de traverser la Mannschaft depuis la déroute à domicile contre l’Angleterre (1-5). Le Brésil de son côté, sans faire un grand match, est facilement venu à bout du Venezuela (3-0) ses attaquants Edilson et Luizao, finalement confirmés malgré leurs dernières sorties décevantes, retrouvant comme par magie les qualités naturelles des grands attaquants brésiliens. Même Rivaldo, pourtant très critiqué, a tenu à participer à la fête en inscrivant le 3e but, permettant au Brésil de rester la seule sélection à avoir participé à toutes les phases finales du mondial. Ainsi, en attendant peut-être l’Uruguay, qui jouera son va-tout contre une équipe australienne très affûtée, tous les autres anciens vainqueurs de la Coupe du monde seront présents en Corée du Sud et au Japon en juin prochain.