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Actualités - CHRONOLOGIES

La physionomie des marchés - Les marchés étrangers moins unanimes à la hausse de l’euro

L’euro est resté généralement fragile hier, aux alentours du seuil de 0,88 dollar, les investisseurs ne trouvant pas beaucoup de raisons de soutenir la monnaie unique face à un billet vert toujours requinqué par la situation en Afghanistan et la reprise des marchés boursiers aux États-Unis. Plus tôt dans la journée, l’euro avait reçu quelque soutien à la suite de rumeurs d’achats par des banques centrales européennes qui avaient poussé les investisseurs à limiter leurs ordres de ventes. Mais, après que les marchés se furent rendus compte qu’il s’agissait d’achats commerciaux normaux que l’on ne pouvait pas qualifier d’opération de soutien, la monnaie unique ne tardait pas à subir la pression de quelques ventes bénéficiaires jusqu’au moment où les marchés apprenaient qu’une explosion aurait eu lieu dans un aéroport du Texas à une trentaine de kilomètres de Dallas où le président George W. Bush et son homologue russe Vladimir Poutine passaient la journée. Toutefois ces rumeurs ne parvenaient guère à doper l’euro, les marchés, prenant en compte les développements de la situation en Afghanistan en faveur des troupes de l’Alliance du Nord, se sont tournés vers le dollar surtout que l’économie américaine semble se porter mieux que les autres économies. À cet égard, les opérateurs ont été rassurés par l’annonce d’une nouvelle diminution des demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis de 8 000 dossiers à 444 000 au cours de la semaine achevée le 10 novembre, en raison vraisemblablement de quelques créations d’emplois. Au contraire, ils ont été déçus de l’annonce par la Banque centrale européenne (BCE) dans son rapport mensuel de novembre que la faiblesse de la demande et de nouvelles statistiques défavorables l’ont conduit à réviser en baisse ses prévisions de croissance dans la zone euro en 2002. Cela d’autant qu’ils apprenaient que la production industrielle en Italie a enregistré une baisse de 4,3 % en septembre et de 1 % en France pendant la même période. Dans ces conditions, il y a eu peu d’intérêt pour l’euro sans que cela entraîne de l’engouement pour le dollar surtout après que le vice-président de la BCL, Christian Noyer, eut estimé que la monnaie unique restait sous-évaluée par rapport aux éléments fondamentaux de l’économie des pays membres. «Tôt ou tard, sa valeur sera plus élevée», a-t-il déclaré lors d’un symposium sur l’euro organisé hier à Tokyo. Et d’ajouter que la BCE est «intéressée par un euro fort s’appuyant sur des fondements économiques solides». «Les fondamentaux sont déjà là», a-t-il affirmé. Cela étant, et en attendant la publication aujourd’hui de nouvelles statistiques américaines sur l’inflation et la production industrielle aux États-Unis en octobre, les opérateurs se sont montrés hésitants à pousser le dollar à la hausse, le faisant négocier à New York sur un ton irrégulier, comme suit : – 0,8815 pour un euro contre 0,8825, la veille – 1,4320 pour un sterling contre 1,4415 – 2,2190 DM contre 2,2165 – 7,4415 FF contre 7,4330 – 1,6620 FS contre 1,6645 – 2 196,55 lires contre 2 194,10 – 122,45 yens contre 121,60. Coup d’arrêt à la baisse des marchés américains Sur les places boursières internationales, Les marchés américains des valeurs mobilières se sont mieux tenus hier, après un départ faible lié aux rumeurs qui avaient circulé dans la matinée selon lesquelles une explosion aurait eu lieu dans un aéroport du Texas. Mais après que les boursiers se furent rendus compte que «ce n’est pas une explosion au Texas mais une explosion de rumeurs», ils se sont mis à racheter les valeurs américaines surtout après avoir appris que les inscriptions américaines au chômage pour la semaine dernière étaient assez encourageantes. Cela d’autant que les nouvelles en provenance de l’Afghanistan restaient bonnes alors où la forte baisse des prix du pétrole militait en faveur d’une reprise de l’économie. Les investisseurs ont été néanmoins prudents à la veille de la publication de l’indice des prix à la consommation et de celui de la production industrielle aux États-Unis en octobre qui sont censés donner une idée plus claire sur la situation de l’économie américaine. Cela étant, les pétrolières sont restées sous pression alors que le bras de fer entre l’Opep et la Russie pour une baisse de la production de brut se poursuivait. Dans le secteur de la haute technologie, les semi-conducteurs étaient en baisse après l’annonce par Applied Materials d’un bénéfice trimestriel moins bon qu’attendu par les analystes. Au contraire, Microsoft, qui a lancé hier sa console de jeux Xbox, était en hausse. Quant aux financières, elles ont reculé dans le sillage de Citigroup, premier ensemble financier du monde, qui va supprimer quelque 7 800 emplois supplémentaires dont 3 600 dans la banque mexicaine Banamex récemment acquise. Merrill Lynch était aussi en baisse, son analyste symbole de la bulle Internet Henry Blodget ayant annoncé qu’il quittait la banque d’affaires pour écrire un ouvrage sur la bulle financière. En effet, l’indice composite Nasdaq est revenu légèrement au-dessous du seuil des 1 900 points, pendant que l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles fluctuait entre un plus bas à 9 808,25 points et un plus haut à 9 903,04 points, avant d’afficher en préclôture, à 23h heure de Beyrouth, 9 850,56 points, en hausse de 26,95 points sur la veille. Les Bourses européennes légèrement mieux Les marchés boursiers européens se sont ressaisis jeudi en fin d’après-midi pour terminer dans l’ensemble pratiquement inchangés par rapport à la veille, l’avancée des technologiques étant compensée par la baisse des pétrolières. Alors que Paris et Londres ont fini pratiquement inchangées, Francfort qui termine plus tard, à 19h00 GMT, a fini en nette hausse de 1,1 %. L’indice Eurotop 300, paneuropéen, a gagné 0,2 % à 1 247,49 et l’Euro Stoxx 50, limité aux valeurs de la zone euro, 0,12 %, à 3 703,85. Sur le front des valeurs, les technologiques ont été particulièrement bien orientées. L’indice DJ Stoxx des technologiques a terminé en hausse de 3,76 %, ce qui représente une progression de quelque 67 % depuis son plancher du 21 septembre. Tokyo : en forte hausse La Bourse de Tokyo a clôturé sur une forte hausse de 4 % jeudi, après l’annonce de bons chiffres pour la consommation privée aux États-Unis, une progression des technologiques et grâce aux avancées de la campagne militaire menée par les Américains en Afghanistan. L’indice Nikkei a terminé sur un bond de 403,13 points, à 10 489,89 à la clôture. L’indice élargi Topix a pour sa part gagné 25,46 points, terminant la séance à 1 044,56. Le volume des échanges a atteint quelque 776 millions d’actions, contre 679 millions la veille. «Les investisseurs ont salué les chiffres des ventes de détail d’octobre aux États-Unis, qui se sont révélés bien meilleurs que prévu, et ils en ont tiré la conclusion que le ralentissement économique aux États-Unis pourrait bientôt prendre fin», a commenté Hiroichi Nishi, de chez Nikko Cordial Securities. «Les investisseurs étrangers, en particulier, se sont mis à acheter des actions japonaises de haute technologie, qui dépendent fortement de la bonne santé de l’économie américaine», a-t-il ajouté.
L’euro est resté généralement fragile hier, aux alentours du seuil de 0,88 dollar, les investisseurs ne trouvant pas beaucoup de raisons de soutenir la monnaie unique face à un billet vert toujours requinqué par la situation en Afghanistan et la reprise des marchés boursiers aux États-Unis. Plus tôt dans la journée, l’euro avait reçu quelque soutien à la suite de rumeurs...