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Actualités - CHRONOLOGIES

Les sorties de la semaine - Une semaine américaine: « Under Suspicion » (Stephen Hopkins) , - « Final Fantasy » (Hironobu Sakaguchi), « Bless the Child » (Chuck Russell)

Le cru de la semaine est honorable, curieux, anonyme – selon les films. Honorable : «Under suspicion» (en France : plus brièvement, «Suspicion»... qui est le titre original d’un film d’Alfred Hitchcock !), avec deux acteurs au meilleur de leur forme. Curieux : «Final Fantasy», une expérience de cinéma numérique assez étonnante (pour amateurs/connaisseurs) sur un thème futuriste. Anonyme : «Bless the Child»... mais pas forcément son père, alias l’auteur du film. Bande-annonce : jeudi 22 «The Yards», de James Gray, «Sweet November», de Pat O’Connor, et «Where the Heart is», de Matt Williams. Première annonce de dates pour le Festival du cinéma européen : 6 au 13/12. Présumé (faux ?) coupable Under Suspicion, de Stephen Hopkins L’intrigue de Under Suspicon – qui est donc un remake – suit assez fidèlement, mais pas trop, celle du film français de Claude Miller, Garde à vue (81). Chez Miller, la conclusion était relativement claire. Ce n’est pas le cas avec le film américain : de quoi laisser le spectateur insatisfait, sinon frustré. Cette fois, nous ne sommes plus en France, bien entendu, mais aux États-Unis (à Porto-Rico, sauf erreur). Un notable de la ville, en fait une huile importante, soupçonné de crimes sexuels à caractère pédophile, est placé en «garde à vue» (Under Suspicion). L’enquête est menée par le chef de la police locale, bien décidé (avec son assistant) à ne pas faire de cadeau au présumé coupable. Les investigations – entremêlées de flash-back d’ailleurs «impossibles» – vont accumuler les soupçons, pour ne pas dire les preuves, à l’encontre de l’accusé. L’intervention de son épouse délaissée (Monica Bellucci, élément très décoratif du film) ne va rien arranger, au contraire. Or, à la fin, on nous apprend brusquement que le responsable des meurtres (qu’on ne nous montre pas) a été découvert. Le notable, déclaré innocent, est remis en liberté. Ah bon... mais alors ?! La tactique des fausses pistes n’est pas nouvelle dans le cinéma de ce genre. Mais Stephen Hopkins, par ailleurs bon réalisateur, aurait dû regarder quelques films d’Hitchcock (The Wrong Man, par exemple) pour apprendre à dénouer une intrigue enchevêtrée, tout en respectant son public. Au plan de l’interprétation, par contre, la satisfaction est totale. Gene Hackman et Morgan Freeman (en France, c’étaient, respectivement, Michel Serrault et Lino Ventura, Romy Schneider étant l’épouse du suspect) sont sensationnels. Grâce à eux, le film passe mieux : on l’acquitte – et on le quitte – au bénéfice du doute. Circuit EMPIRE – moins SOFIL, ESPACE, St-ÉLIE Science-fiction en images de synthèse Final Fantasy, d’Hironobu Sakaguchi Tous ces personnages que vous voyez défiler sur l’écran, en proie à des aventures et exploits fantastiques, n’existent pas. Ce sont des «créatures de l’esprit». En termes à la fois plus simples et plus techniques, tout le film a été réalisé, en images de synthèses, par des ordinateurs. Un travail long, coûteux, extraordinaire: en n’oubliant pas, toutefois, que les ordinateurs sont eux-mêmes des créations de l’homme. Alors, plus besoin d’acteurs? C’est le cas ici, en effet, mais cette généralisation n’est pas pour demain. Et puis, on a tout de même utilisé les voix de vedettes connues: Alec Baldwin, Steve Buscemi, Ving Rhames, Donald Sutherland, James Woods, entre autres. L’histoire, il en fallait bien une, est adaptée du jeu vidéo Final Fantasy, imaginé (avec grand succès) par Hironobu Sakaguchi, cinéaste bien connu au Japon. En l’an 2065, la Terre est envahie, et dévastée, par des «aliens» sanguinaires. Une poignée d’humains organise la résistance... on connaît d’avance le scénario! Notons au passage que l’appellation «fantasy» est associée, depuis longtemps, à la notion de merveilleux dans la catégorie «épique» de la science-fiction. L’intérêt de cette expérience numérique est donc ailleurs. Au plan spectaculaire, le film présente, en particulier au début, des images crépusculaires d’une beauté stupéfiante. En conclusion, il faut bien admettre que l’émotion reste virtuelle. En espérant que le public se manifestera, lui, en chair et en os. ÉLITE, EMPIRE/DUNES/ SODECO/GALAXY/ MKALLÈS, ESPACE En bref Bless The Child, de Chuck Russell C’est la «sortie express» de la semaine. L’histoire d’une enfant, victime ballottée entre la négligence et l’avidité (ou pire) des adultes. Avec adjonction de pouvoirs paranormaux et d’un culte satanique. Cela fait beaucoup. Trop. CONCORDE, FREEWAY, ABRAJ, ZOUK, KASLIK, LES AMBASSADES, PLAZA Retours l Le fabuleux destin d’Amélie Poulain: le film français de Jean-Pierre Jeunet continue. À donner du plaisir et à séduire. Bien sûr, il ne peut pas plaire à tout le monde (mission impossible!), mais en général on l’aime. Tant mieux. À propos d’Audrey Tautou, il est un autre film d’Hepburn dont le titre convient parfaitement à Amélie: Funny Face (en France: Drôle de frimousse), de Stanley Donen (57), avec aussi Fred Astaire. EMPIRE/SOFIL/SODECO – Salle Six, St-Élie l Le placard, de Francis Veber: autre film français (agréable) en prolongation. À remarquer, dans le dialogue, une réplique de Michel Aumont, le voisin de Daniel Auteuil, adressée à sa chatte; retour de vadrouille, qui est un clin d’œil (avec l’accent provençal) à La Femme du boulanger de Marcel Pagnol. CONCORDE, ABRAJ, KASLIK
Le cru de la semaine est honorable, curieux, anonyme – selon les films. Honorable : «Under suspicion» (en France : plus brièvement, «Suspicion»... qui est le titre original d’un film d’Alfred Hitchcock !), avec deux acteurs au meilleur de leur forme. Curieux : «Final Fantasy», une expérience de cinéma numérique assez étonnante (pour amateurs/connaisseurs) sur un thème...