Développement - Prêt du Fades pour l’exploitation - des eaux du Litani

MM. Abdel-Latif Youssef el-Hamad et Mahmoud Osman, respectivement présidents du Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) et du conseil pour le développement et la reconstruction (CDR), ont signé hier, au Grand Sérail, un accord de coopération au niveau de l’exploitation des eaux du Litani. La signature de l’accord s’est déroulée en présence du Premier ministre Rafic Hariri, du ministre de l’Énergie et de l’Eau Mohammed Abdel-Hamid Beydoun, du secrétaire général du Conseil des ministres Souheil Bouji et du directeur de l’Office national du Litani (ONL), Nasser Nasrallah. Selon des informations distribuées par le Fades, le prêt, d’une valeur de 31 millions de dinars koweïtiens (100 millions de dollars américains), est destiné à financer la première des trois étapes du projet d’exploitation du Litani consistant à assurer l’adduction d’eau potable et d’irrigation au Liban-Sud. Le remboursement du prêt s’étalera sur une période de 22 ans, y compris une période de grâce de 6 ans, à un taux d’intérêt annuel de 4,5 %. Dans une allocution prononcée à l’issue de la signature de l’accord, M. Osman a adressé ses remerciements à M. el-Hamad pour avoir contribué à la réalisation d’un projet «conçu dans les années 50», et qui prévoit «l’adduction d’eau potable et l’irrigation par le biais de tunnels, de conduites et de canalisations à ciel ouvert à destination du Liban-Sud». Le Fades, a précisé le directeur du CDR, participe au financement de cette première étape du projet à hauteur de 47 % de son coût total de 217 millions de dollars américains. Questionné par les journalistes présents, M. Osman a indiqué que l’exécution de cette première étape doit débuter incessamment et que le coût des trois étapes du projet a été estimé à 580 millions de dollars américains, assurant que la période d’exécution des travaux de chaque étape est de cinq ans. De son côté, M. el-Hamad a indiqué qu’avec ce prêt, la contribution du Fades au financement de projets de développement au Liban s’élève à 203 millions de dinars koweïtiens, soit près de 655 millions de dollars. Il a ajouté que l’exécution de la première étape de ce projet est essentielle car le secteur privé a un rôle très important à jouer au niveau du réaménagement des terres et de la mise en place d’un réseau d’irrigation moderne. «Les profits engendrés pourront ensuite servir au financement des deux autres étapes», a-t-il indiqué. Il a également parlé de l’importance de l’eau pour les pays arabes «dont la superficie excède les 10 % du globe, alors que leurs ressources hydrauliques n’excèdent pas 0,5 % des réserves mondiales. D’autre part, ce projet permettra la création de nouveaux emplois dans les secteurs de l’agriculture et de l’irrigation et ouvrira de nouveaux horizons dans le domaine de l’exportation en direction des marchés internationaux».