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Actualités - CHRONOLOGIES

Enseignement - 1 200 écoles publiques étaient en grève hier - Lahoud : « Le conseil de l’Université libanaise - sera de nouveau autonome »

Les professeurs de l’Université libanaise, en grève depuis bientôt trois semaines, ont été rejoints hier par l’ensemble des enseignants du secteur public pour une grève d’avertissement d’un jour. Prenant la parole devant le recteur et les doyens de l’Université libanaise, le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a affirmé que «le conseil de l’université sera de nouveau autonome». «Cette autonomie, dit-il, que vous réclamez vous allez bientôt l’obtenir, et à partir de là, il vous incombera de reprendre l’initiative d’une relance qui devrait faire revivre une longue tradition académique qui a fait les beaux jours de votre université et qui a permis à des générations de jeunes Libanais de réussir leur vie». S’adressant directement aux doyens nommés nouvellement, reçus officiellement pour la première fois au palais de Baabda accompagnés du recteur de l’université M. Ibrahim Kobeyssi, M. Lahoud les a exhortés à faire preuve d’«indépendance et de responsabilité». «Votre nomination vous ne la devez qu’à vous-mêmes, leur a-t-il dit, à vos diplômes et à votre intégrité, ce qui fait que vous ne devez répondre de votre travail que devant votre conscience, votre université et vos étudiants, et cette indépendance va devoir vous permettre de mieux gérer votre quotidien car de votre réussite dépendra une part importante de notre réussite à nous tous». Le chef de l’État a demandé aussi aux nouveaux doyens d’engager un vrai dialogue avec leurs étudiants pour leur inculquer une véritable éducation nationale. «Vous avez à mieux veiller à l’éducation nationale de vos étudiants, leur a-t-il fait remarquer, les jeunes ont l’esprit libre et par le fait même ils restent disponibles pour recevoir les nouvelles options qui leur permettront d’oublier un passé qui a jusqu’ici hypothéqué l’avenir de notre pays». Grève dans les écoles publiques Par ailleurs, hier c’était jour de grève dans l’ensemble des écoles du secteur public. À l’appel de la Ligue des enseignants du secondaire, plus de 1 200 établissements scolaires, primaires, complémentaires et secondaires ont observé une journée de grève d’avertissement, rejoignant ainsi leurs collègues de l’Université libanaise qui sont en grève depuis déjà deux semaines. Les grévistes ont tenu un meeting oratoire au lycée Omar Farroukh à Beyrouth pour notamment dénoncer «la volonté délibérée des responsables de reléguer aux oubliettes les grands problèmes de l’éducation au Liban». Ils reprochent notamment aux responsables de «vouloir, au nom d’une prétendue politique de rigueur, marginaliser une importante tranche de la population libanaise qui n’a d’autre recours que l’école officielle pour sauver ses enfants, incapable qu’elle est de les confier aux écoles privées». Dans la liste des revendications, les enseignants demandent notamment une augmentation du budget du ministère de l’Éducation et l’octroi de nouveaux crédits à la mutuelle des enseignants qui souffre d’un déficit chronique. Les enseignants préuniversitaires veulent aussi des retraites calculées sur base de la totalité du dernier salaire après 35 années de service et non 40 comme le stipule la loi actuellement en vigueur. Ils entendent aussi rappeler leur droit à l’organisation syndicale dans tous les secteurs, car si la Ligue du secondaire existe de par le fait accompli, c’est l’ensemble de tout ce secteur qui a besoin d’une organisation syndicale qui rende toute action revendicatrice inattaquable devant les instances administratives ou judiciaires. La grève d’hier, prévue initialement pour soutenir l’action des professeurs de l’UL, n’est en fait que l’expression d’un ras-le-bol général à cause d’une situation dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle est chaotique depuis que le ministère se trouve confronté à une situation de crise permanente parce qu’il n’est pas arrivé, pour différentes raisons, dont notamment le manque de moyens, à appliquer la grille des nouveaux programmes.
Les professeurs de l’Université libanaise, en grève depuis bientôt trois semaines, ont été rejoints hier par l’ensemble des enseignants du secteur public pour une grève d’avertissement d’un jour. Prenant la parole devant le recteur et les doyens de l’Université libanaise, le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a affirmé que «le conseil de l’université...