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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Communautés - Le patriarche maronite poursuit sa tournée - Sfeir : Damas a toujours le dernier mot au Liban - De notre envoyé spécial Habib CHLOUK

Aux dizaines d’Argentins d’origine libanaise venus le rencontrer à Buenos Aires, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a exposé hier en détail et sans détours la situation actuelle au Liban, établissant une nette distinction entre la Syrie et «l’ennemi israélien», mais déplorant néanmoins le maintien de troupes syriennes dans le pays. En réponse aux questions des jeunes, le cardinal Sfeir a tenus les propos suivants : «Comme vous le savez, la situation est instable au Liban depuis 25 ans. La guerre a éclaté en 1975 en raison des ingérences extérieures, et non à cause des Libanais eux-mêmes. Nombre d’étrangers sont entrés dans le pays et sont à l’origine de cette guerres. Il est vrai qu’en 1989, l’accord de Taëf a permis de démanteler les barrages armés, mais il n’a pas rétabli la paix tant espérée car toutes ses clauses n’ont pas été appliquées». «En effet, a-t-il précisé, de cet accord, les responsables qui se sont succédé au pouvoir n’ont appliqué que les clauses qui leur convenaient». Le prélat maronite a poursuivi : «En outre, Israël a occupé le Liban pendant une vingtaine d’années. A présent, les Israéliens sont partis, mais il reste une portion de territoire (les fermes de Chebaa) que le Liban et Israël continuent à se disputer. Un certain nombre de jeunes se sont engagés dans les rangs du Hezbollah pour effectuer des opérations anti-israéliennes qui ont eu pour résultat le retrait des Israéliens. C’est ce qu’on a appelé la Résistance islamique. Mais l’accord de Taëf a stipulé le ramassage de toutes les armes, et cela n’a pas été appliqué». Par ailleurs, au sujet de la présence syrienne au Liban, Mgr Sfeir a déclaré : «L’armée syrienne est rentrée au Liban en 1976, et Taëf a prévu un redéploiement de ces troupes deux ans après la signature de l’accord. Or, des années ont passé et il reste environ 40 000 soldats syriens dans le pays. Sur le terrain, c’est donc cette armée qui domine et qui a le dernier mot. Nous réclamons l’application de l’accord de Taëf et le retrait des forces syriennes. Mais nous persistons à croire que les relations libano-syriennes doivent être cordiales et se caractériser par la coopération et la coordination.
Aux dizaines d’Argentins d’origine libanaise venus le rencontrer à Buenos Aires, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a exposé hier en détail et sans détours la situation actuelle au Liban, établissant une nette distinction entre la Syrie et «l’ennemi israélien», mais déplorant néanmoins le maintien de troupes syriennes dans le pays. En réponse aux questions des...