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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Appel du forum des ONG à agir à la fois - contre la guerre et la mondialisation

Des participants au forum mondial des ONG réunies en contre-sommet à Beyrouth, avant la réunion à Doha de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ont appelé hier à agir partout contre la guerre et la mondialisation, et pour les droits de l’homme. «Il faut absolument lier le mouvement antimondialisation au mouvement contre la guerre», a pour sa part souligné Christophe Aguitton, d’Attac-France (Association pour la taxation des transactions pour l’aide aux citoyens). «Nous avons besoin d’une alliance internationale – pas d’une organisation rigide et bureaucratique – pour mieux articuler les luttes menées dans le monde arabe, en Europe, en Amérique latine et en Afrique», a-t-il dit. Ce forum, qui doit s’achever aujourd’hui, réunit à Beyrouth des dizaines d’ONG, de groupes syndicaux et de réseaux militants internationaux d’une quarantaine de pays, critiques de la libéralisation du commerce international. Ils n’ont pas pu se réunir au Qatar pour exprimer leur opposition à la mondialisation des échanges qu’examineront, dans ce pays, à partir de vendredi, les ministres des pays membres de l’OMC. Pour la Britannique Lindsey German, responsable de la publication Socialist Review, «le capitalisme mondial a désormais une branche armée, l’industrie militaire, (qui fournit) les armes pour le soutenir». «L’Occident n’a pas à intervenir dans les affaires des petits États, nous devons lutter contre l’idée de bombarder des États pour les ramener à la civilisation», a-t-elle affirmé. Selon Mme German, «la guerre en Afghanistan n’est pas une guerre contre le terrorisme. Sinon, elle aurait dû déraciner le terrorisme du monde entier, y compris d’Israël, dont le Premier ministre Ariel Sharon, poursuivi pour crimes de guerre, est probablement le meilleur exemple». L’Égypto-Français Samir Amine, dirigeant du Forum du tiers-monde, a mis en garde contre les «dangers de la nouvelle économie globale pour laquelle les États-Unis usent de violence dans leurs relations internationales afin d’imposer leur hégémonie». «Cette violence – des systèmes policiers et militaires – ne peut que produire une contre-violence», a-t-il dit. Raphaella Bollini, du forum social ARCI basé à Gênes (nord de l’Italie) a pressé «les mouvements à travers le monde de lier la politique et l’économie». Selon elle, «les mouvements antimondialisation ont une symbolique négative parce qu’ils sont toujours anti-quelque chose. Nous avons besoin de symboles positifs, il faut que nous construisions une identité de défenseurs des droits humains», a-t-elle estimé. «La Déclaration internationale des droits de l’homme devrait être défendue à l’échelle mondiale et sans discrimination. Il ne s’agit pas de droits politiques, mais de la vie, de la liberté, de la santé, de l’éducation et des droits sociaux», a dit Mme Bollini. La militante italienne a conclu que l’Onu était «maintenant un désastre parce qu’elle dépend des États-Unis, mais qu’il fallait quand même la défendre contre ceux qui l’attaquent» et «que l’on ne peut pas choisir entre (le président américain George W.) Bush et (Oussama) Ben Laden», accusé par les États-Unis d’avoir préparé les attentats du 11 septembre. «C’est nous, l’alternative», a-t-elle dit.
Des participants au forum mondial des ONG réunies en contre-sommet à Beyrouth, avant la réunion à Doha de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ont appelé hier à agir partout contre la guerre et la mondialisation, et pour les droits de l’homme. «Il faut absolument lier le mouvement antimondialisation au mouvement contre la guerre», a pour sa part souligné Christophe...