Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Quelle sécurité alimentaire - dans le cadre de la globalisation ?

L’impact de la globalisation sur les ressources alimentaires dans le monde a fait l’objet d’un atelier dans le cadre du Forum sur la globalisation et le commerce mondial. L’organisation paysanne internationale, Via Campesina, y était représentée, mais aussi une association américaine, l’Alliance globale pour la sécurité alimentaire («Global Safe Food Alliance»), dont la représentante a communiqué d’intéressantes informations sur les produits irradiés aux États-Unis et comment cette méthode controversée peut se retrouver dans les pays arabes. Wenonah Hauter fait partie des militants qui se battent aujourd’hui au niveau de la société américaine pour que l’irradiation ne devienne pas monnaie courante et, surtout, pour que certains industriels, qui désirent la disparition des étiquettes spécifiant cette particularité, n’aient pas gain de cause. «Les industriels ont fini par adhérer à la notion d’irradiation parce qu’elle augmente la durée de vie du produit et, disent-ils, tuent les bactéries», a-t-elle expliqué. «Or, l’irradiation détruit les éléments nutritifs dans les aliments. Le plus dangereux, c’est que la liste des produits qu’il devient légal d’irradier aux États-Unis s’allonge. D’autre part, cette procédure aide à la formation de nouveaux éléments chimiques dans les aliments. Certaines études ont montré que l’irradiation était dangereuse, mais la «Food and Drugs Association» persiste à dire que les risques ne sont pas élevés. Nous nous battons cependant pour que les étiquettes, du moins, demeurent». Le plus grave, c’est que certains industriels lorgnent vers les pays du tiers-monde, notamment les pays arabes, pour l’expansion de cette méthode. Beaucoup d’argent est placé actuellement dans cette industrie, a assuré Mme Hauter. Selon elle, l’Arabie séoudite, considérée comme un leader dans cette partie du monde, serait un des principaux marchés visés. Une question persiste : si de telles méthodes sont utilisées dans nos pays, ou que des produits irradiés finissent dans nos marchés, serons-nous avertis ? Deux Indonésiens, Irma Yanny et Riduan Munthei, représentaient leur organisation, la Fédération des agriculteurs indonésiens, qui fait partie de Via Campesina. Ils ont particulièrement insisté sur la «souveraineté alimentaire» des peuples, soit leur capacité à choisir ce qu’ils veulent manger et, surtout, leur accès à une alimentation suffisante. «Or tout cela n’est pas assuré dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui, au contraire, consacrera l’hégémonie des multinationales», ont-ils expliqué. «Le but des organisations, qui devraient former un réseau et travailler sur la sensibilisation des populations, est de garder l’OMC hors du domaine agricole. C’est un processus long mais nécessaire». Mohammed Idriss, représentant la Fondation sociale Farah (libanaise) qui fait partie du Réseau arabe pour le développement, a insisté sur le fait que «l’alimentation est un des droits de l’homme, mais un droit qui est trop souvent renié». Il a poursuivi : «La Banque mondiale et le Fonds monétaire international poussent les gouvernements à des réformes agraires qui ne profitent nullement aux agriculteurs. Ceux-ci, bien qu’ils nourrissent le monde, ont le plus faim aujourd’hui».
L’impact de la globalisation sur les ressources alimentaires dans le monde a fait l’objet d’un atelier dans le cadre du Forum sur la globalisation et le commerce mondial. L’organisation paysanne internationale, Via Campesina, y était représentée, mais aussi une association américaine, l’Alliance globale pour la sécurité alimentaire («Global Safe Food Alliance»), dont...