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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Le responsable de l’OLP pour Jérusalem, un Palestinien à contre-courant - Nousseibeh pour la renonciation - au retour massif des réfugiés

Sari Nousseibeh, chargé du dossier de Jérusalem au sein de l’OLP, a estimé que les Palestiniens devaient renoncer à l’application intégrale du droit au retour en Israël des réfugiés, allant à contre-courant de la position traditionnelle de l’Autorité palestinienne. «Les Palestiniens demandent une solution prévoyant (la coexistence de) deux États, et comme je comprends la chose, cela implique qu’ils ne devront probablement pas exiger le retour de quatre millions de réfugiés» palestiniens, a déclaré ce responsable palestinien. «Si vous demandez aux Israéliens si, en plus d’un État palestinien, ils sont prêts à accepter le retour de quatre millions de réfugiés en Israël, ils vous répondront non et cela signifiera qu’il n’y aura pas de solution avec deux États», a-t-il dit. «S’il doit y avoir un accord entre les deux parties, il faut alors se demander ce que l’autre partie est prête à accepter ou pas», a souligné M. Nousseibeh, qui a été nommé à la mi-octobre par la direction palestinienne pour succéder à Fayçal Husseini, décédé en mai. Des propos qui vont à contre-courant de la position officielle palestinienne sur le sujet. «De même, si vous demandez aux Palestiniens s’ils sont prêts à accepter, dans le cas d’une solution prévoyant deux États, le maintien des colonies à l’intérieur de leur État, ils vous répondront non, et dans ce cas non plus il n’y aura pas de solution», a dit M. Nousseibeh. La question de Jérusalem, des réfugiés palestiniens et des colonies juives dans les territoires occupés sont les principaux points d’achoppement entre Israéliens et Palestiniens qui ont fait échouer les négociations de Camp David en juillet 2000 et de Taba (Égypte) en janvier 2001. Le président palestinien Yasser Arafat avait alors exigé que tous les réfugiés palestiniens de 1948 puissent revenir là où ils habitaient, c’est-à-dire à l’intérieur des frontières actuelles d’Israël, ce que ce dernier avait refusé. Concernant la Ville sainte, M. Nousseibeh estime que «Jérusalem-Est devra être la capitale de l’État palestinien». «L’ensemble de Jérusalem peut probablement être maintenu uni» tout en envisageant «un système de partage entre les deux capitales». «Il y a différentes formes de partage» possibles, «je pense que tout doit rester ouvert à la discussion», a-t-il ajouté sans plus de précisions. «La chose la plus importante est de maintenir un statut très spécial» pour cette ville, du fait de «sa nature très spéciale». «Je pense que beaucoup de choses ont été perdues du fait des Israéliens et de leur ruée pour construire et bétonner partout et désacraliser le paysage», dit-il avant d’ajouter : «Ça suffit». M. Nousseibeh estime d’autre part qu’il «faut considérer Jérusalem d’une manière différente et essayer de bâtir quelque chose qui lui rende le respect et exprime l’amour et les sentiments que les différentes (communautés) éprouvent pour elle».
Sari Nousseibeh, chargé du dossier de Jérusalem au sein de l’OLP, a estimé que les Palestiniens devaient renoncer à l’application intégrale du droit au retour en Israël des réfugiés, allant à contre-courant de la position traditionnelle de l’Autorité palestinienne. «Les Palestiniens demandent une solution prévoyant (la coexistence de) deux États, et comme je...