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Actualités - CHRONOLOGIES

Une sélection témoin de la vitalité de l’art libanais

Le ministère de l’Éducation nationale a été en charge de la collection jusqu’en 1993, date de la création du ministère de la Culture. M. Joseph Abou Rizk, qui a participé dès le début à la formation de la collection, a confirmé la constance et la continuité des acquisitions jusqu’à la veille de la guerre. Elles s’étendent presque sans distinction à tous les artistes libanais, artistes confirmés, jeunes débutants ou amateurs doués. Au-delà de son aspect quantitatif et de sa valeur forcément inégale, la collection comprend des pièces maîtresses voisinant avec des œuvres de moindre envergure. Elle réserve des ensembles témoins d’une époque. Les 64 œuvres empruntées aujourd’hui au ministère de la Culture ne sont qu’un petit «extrait» d’un ensemble «dont on n’a d’ailleurs pas fait le tour de manière définitive et qui ne cesse d’augmenter avec de nouvelles acquisitions», dit Mme Sylvia Ajémian. La brochure éditée en 1999 apporte à l’amateur intéressé un complément d’informations : quelque 150 pièces y sont reproduites. Elles ne sont pas nécessairement toutes exposées aujourd’hui au musée Sursock. «On a en effet cherché à multiplier, dans la mesure du possible, les œuvres inédites, en les rapprochant des peintures et des sculptures du musée, pour composer des groupes cohérents où le jeu des contrastes et des associations par parenté spirituelle et stylistique devait leur donner la latitude de s’épauler et de s’exhalter l’une l’autre», souligne Mme Ajémian. Les artistes, on les remarquera, n’ont pas été représentés par un nombre égal de créations. «Le souci d’une répartition rigoureusement équilibrée eut risqué d’affaiblir une œuvre majeure par l’adjonction d’œuvres de plus faible envergure. Pour la même raison, des pièces significatives disponibles en plus grand nombre dans l’une ou l’autre collection ont été exclues», ajoute-t-elle. Ce n’est pas un hasard si à côté des grands aînés et des jeunes contemporains, les protagonistes des années 50-70 occupent la place la plus importante dans les salles du musée : leur production constitue en effet la part principale des deux collections. Telle qu’elle se présente, avec ses lacunes et ses omissions, l’exposition réunit assez d’œuvres, belles ou simplement intéressantes, pour témoigner de la vitalité et de la diversité de l’art libanais, de sa rigueur et de ses qualités d’invention.
Le ministère de l’Éducation nationale a été en charge de la collection jusqu’en 1993, date de la création du ministère de la Culture. M. Joseph Abou Rizk, qui a participé dès le début à la formation de la collection, a confirmé la constance et la continuité des acquisitions jusqu’à la veille de la guerre. Elles s’étendent presque sans distinction à tous les...