Communautés - Le patriarche maronite s’entretiendra aujourd’hui - avec le président argentin - Sfeir : Gare à la haine provoquée - par les actes terroristes

En marge de la tournée pastorale qu’il effectue dans plusieurs pays d’Amérique latine, c’est aujourd’hui que le patriarche maronite Nasrallah Sfeir doit entamer ses contacts officiels avec les hauts responsables argentins à Buenos Aires. Il rencontrera notamment le chef de l’État Fernando de la Rua, le gouverneur de la capitale fédérale Anibal Ibarra, le président de la municipalité de La Plata Julio Hallak ainsi que les ambassadeurs arabes accrédités en Argentine. Devant les membres de la colonie libanaise de Buenos Aires, le prélat maronite a notamment insisté dimanche soir sur «les actes terroristes qui se répandent dans le monde entier, alors que, jour après jour, le fossé se creuse entre les collectivités et les individus, et la haine obscurcit les consciences. Qui donc nous délivrera de ce fléau ?», s’est-il demandé. Le cardinal Sfeir avait entamé ses activités pastorales par une visite à l’hôpital syro-libanais de Buenos Aires. Puis, il s’est rendu à l’église Notre-Dame du Liban de l’Ordre des moines mariamites libanais où il a été chaleureusement accueilli, par une foule d’émigrés venus de toutes les régions du pays pour l’acclamer. Remerciant la foule pour les sentiments qu’elle lui a exprimés, le patriarche a ensuite gagné l’église afin d’y célébrer la messe. Il a notamment déclaré dans son homélie : «Les gens vivent aujourd’hui dans l’angoisse et la peur», en raison des actes terroristes qui se multiplient dans le monde entier et de la haine qui creuse le fossé au niveau des collectivités et des individus. Aux yeux de Mgr Sfeir, la solution réside dans l’Évangile, plus particulièrement dans «le message de paix et d’amour que le Christ nous a légué. C’est bien de cela que le monde a le plus besoin aujourd’hui», a-t-il ajouté. Après la messe, à l’occasion d’un dîner offert en son honneur, le patriarche maronite est revenu sur les événements qui secouent aujourd’hui la scène internationale, affirmant que «les croyants n’ont d’autre recours que Dieu pour le prier d’éclairer les responsables sur les meilleurs moyens de semer la tranquillité dans les esprits et de bâtir une civilisation d’amour plutôt qu’une civilisation basée sur la haine». Et d’ajouter : «Nous avons connu au Liban les misères, les destructions, les morts, les veuves et les orphelins de la guerre ; cette guerre qui a produit aussi des marginaux et des handicapés qui en veulent à leurs proches, à leur société et à la planète entière. Aujourd’hui, nous continuons à voir le même spectacle autour de nous». «Ce sont des images que les écrans de télévision transmettent à tous les gens, dans tous les pays du monde, semant partout la haine et le dégoût», a conclu Mgr Sfeir.