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Actualités - CHRONOLOGIES

COMMUNAUTÉS - Le patriarche maronite a inauguré l’église Saint-Maron à Buenos Aires - Sfeir rappelle aux émigrés la « présence - de 40 000 soldats syriens au Liban »

BUENOS AIRES – De notre envoyé spécial Habib CHLOUK Le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir a rappelé aux émigrés que les résolutions des Nations unies sont demeurées lettre morte jusqu’à présent, surtout au niveau de «la présence de 40 000 soldats syriens présents sur le territoire libanais». «Nous sommes en faveur du maintien d’excellentes relations entre le Liban et la Syrie, mais dans le cadre du respect de la souveraineté réciproque des deux pays», a-t-il spécifié aux membres d’une délégation d’émigrés. Mgr Sfeir est arrivé à Buenos Aires samedi à 20h30 heure locale (1 heure 30, heure de Beyrouth). Il a été accueilli à sa descente d’avion par le vice-ministre argentin aux Affaires religieuses et plusieurs autres officiels et personnalités religieuses représentant toutes les communautés du Liban. Des émigrés libanais et des Argentins d’ascendance libanaise étaient également nombreux à l’accueillir. Arrivé au siège des Missionnaires maronites libanais où il a reçu un accueil populaire chaleureux, Mgr Sfeir a participé à une cérémonie religieuse sur le parvis de la nouvelle église Saint-Maron. Dans une brève allocution, Mgr Sfeir a appelé tous les émigrés libanais à visiter régulièrement leur patrie d’origine. À 18h00 heure locale (23h00, heure de Beyrouth), il a célébré une messe solennelle à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle église, rue du Paraguay, qui était pavoisée de portraits du patriarche encadrés des drapeaux de l’Argentine et du Liban. Dans une homélie prononcée en espagnol, Mgr Sfeir a exposé les trois buts de sa visite, notamment la commémoration du centième anniversaire de l’arrivée des émigrés libanais en Argentine, l’inauguration de l’église Saint-Maron et la célébration du dixième anniversaire de la fondation du diocèse maronite de Saint-Charbel. Après l’office divin, le patriarche maronite a tenu à serrer la main à toutes les personnes présentes, avant de se rendre au dîner offert en son honneur dans l’un des restaurants de la capitale et auquel ont participé plus de 700 émigrés et descendants d’émigrés libanais. Mgr Sfeir a tenu à remercier l’assistance, en espagnol, insistant sur la nécessité de respecter «les valeurs humaines que vos parents vous ont inculquées». «Malgré votre présence en Argentine qui a rendu nécessaire la traduction de vos noms, changeant Milad en Natalio et Haddad en Herrera, vous êtes tous Libanais d’origine, descendants de parents qui ont énormément souffert, dans les pays de l’émigration, pour assurer à leurs enfants les positions que certains d’entre vous occupent actuellement», a-t-il ajouté. S’adressant toujours à l’assistance, Mgr Sfeir a poursuivi, en arabe : «Je tiens à vous remercier, vous qui avez quitté le Liban depuis longtemps déjà, mais n’en gardez pas moins votre patrie dans vos cœurs. Le Liban vous a donné ce à quoi vous avez accédé. Vos parents et vos grands-parents ont emporté avec eux, dans ce pays hospitalier, ce qu’ils avaient de plus précieux : leur foi en Dieu, leur détermination et leur amour du travail et de la liberté. Nous sommes fiers de vous et le Liban demeure ce qu’il a toujours été : la patrie de la liberté, de la paix, de la charité et des valeurs humaines». «Je ne vous demande pas de retourner définitivement au Liban (…). Tout ce que je peux vous dire c’est que vous nous manquez. Venez au Liban au moins une fois par an, si vous le pouvez. Vive l’Argentine et vive le Liban», a-t-il conclu. Hier, le patriarche maronite a reçu une délégation de l’Union des émigrés conduite par M. Juan Alam qui l’a informé de la situation au sein de cette organisation. Mgr Sfeir a insisté sur l’importance du rôle que pourrait jouer l’Union culturelle libanaise en Argentine et a déploré la scission dont elle souffre «car toute scission entraîne la destruction. Il est très important que l’Union retrouve son unité pour qu’elle puisse œuvrer en faveur du Liban dans un cadre bien défini. Vous pouvez beaucoup pour votre pays, car vous êtes libres d’agir, dans un pays où les pressions n’existent pas comme c’est le cas au Liban (…). Vous pouvez agir sur le plan international en faveur de votre patrie d’origine, surtout au niveau de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui réclame le retrait de toutes les armées étrangères du Liban. Une partie de cette résolution a été appliquée, mais le problème demeure posé avec la présence, depuis plus de 25 ans, de 40 000 soldats syriens sur le territoire libanais. Nous sommes favorables au maintien d’excellentes relations entre le Liban et la Syrie, mais dans le cadre du respect total de la souveraineté, de l’indépendance et de la libre décision de chacun des deux pays». Le patriarche a ensuite soulevé la question de la dette publique qui s’élève à 25 milliards de dollars américains et a souligné les problèmes économiques et sociaux qu’elle occasionne, citant, à titre d’exemple, l’exode des jeunes en quête de travail. Mais, a-t-il poursuivi, «la crise économique n’est pas l’unique raison de l’exode des jeunes. Il en existe une autre, tout aussi importante, qui est l’atteinte aux libertés individuelles auxquelles aspirent tous les Libanais». En soirée, Mgr Sfeir a célébré une messe solennelle en l’église Notre-Dame du Liban de l’Ordre des moines mariamites libanais.
BUENOS AIRES – De notre envoyé spécial Habib CHLOUK Le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir a rappelé aux émigrés que les résolutions des Nations unies sont demeurées lettre morte jusqu’à présent, surtout au niveau de «la présence de 40 000 soldats syriens présents sur le territoire libanais». «Nous sommes en faveur du maintien d’excellentes relations entre le...