Vie politique - Berry : Il faut consacrer - le régime parlementaire démocratique

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a mis l’accent hier sur la nécessité de «consacrer le régime parlementaire démocratique, lequel garantira la liberté, la justice et la confiance réciproque, alors que la liberté et la démocratie se perdent dans le monde entier». «Ce régime généralisera la justice en son sens global, à tous les niveaux juridique, économique, politique et culturel», a-t-il indiqué. M. Berry s’exprimait à l’occasion du second congrès de l’Association des scouts de la mission islamique dont il est le président. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de «réaliser la liberté économique en protégeant le consommateur». «Cette protection doit se faire en faisant obstacle à la prépondérance du capitalisme, en luttant contre le monopole et en programmant l’économie, jusqu’à arriver à une économie libre et non pas à un monopole libre, comme c’est actuellement le cas au Liban», a-t-il estimé. M. Berry a en outre indiqué que «le retrait israélien n’était pas synonyme de paix et que le Liban ne garderait pas les frontières d’Israël», estimant que «les deux adjectifs inséparables de la paix sont la justice et la globalité». Concernant la question palestinienne, il a estimé que «le non-octroi du droit de retour aux réfugiés signifierait constamment l’impossibilité de concrétiser la paix». «La question palestinienne n’est pas une question de terre ou de frontières : il s’agit pour tout un peuple d’une question d’existence», a-t-il souligné. Le président de la Chambre a remarqué que dans le cadre des discussions sur l’édification de l’État palestinien, «aucune indication n’avait été donnée concernant le sort des réfugiés, ni sur les droits de la Syrie sur le Golan». Rappelant que «la résistance libanaise n’est absolument pas du terrorisme», M. Berry a indiqué qu’elle était «le résultat de la sauvagerie et de l’agression israéliennes». «Essayer de mettre le Liban et la Syrie dans une mauvaise posture est impossible et les peuples combattants libanais et palestiniens ne sauraient faire l’objet d’un mandat international similaire à celui dont font l’objet el-Qaëda et l’Afghanistan», a-t-il conclu.