Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Congrès - Forum antimondialisation du 5 au 8 novembre - Aridi : L’objectif des Américains est d’imposer leur hégémonie

Beyrouth, qui a longtemps été le vivier des idées nouvelles arabes, accueillera dès aujourd’hui deux congrès sur l’antimondialisation, dans une volonté évidente de témoigner son opposition au nouveau «désordre mondial». Et ce n’est pas par hasard que le ministre de l’Information Ghazi Aridi a tenu à être présent à la conférence de presse annonçant le second des congrès, celui qui se tiendra à l’Unesco du 5 au 8 novembre. Aridi, qui ne mâche pas ses mots, a d’ailleurs violemment critiqué les frappes américaines en Afghanistan et la mondialisation conçue par les Américains comme l’hégémonie du riche sur le pauvre, du fort sur le faible et la protection du premier État terroriste dans le monde, à savoir Israël. Le ministre de l’Information qui a déjà fort à faire avec son ministère et les 900 licenciements prévus très prochainement a, malgré tout, tenu à donner le coup d’envoi du forum mondial sur l’OMC qui doit accueillir des personnalités du monde entier célèbres pour leurs positions antimondialisation. La bataille n’est pas perdue d’avance Entouré de MM. Amine Farchoukh et Hassan Abbas, tous deux membres du forum, et du président de l’Ordre de la presse, M. Mohammed Baalbacki, Ghazi Aridi a exprimé le souhait de la naissance d’une autre mondialisation qui permettrait la promotion des valeurs humanistes, des libertés et de droits équitables pour tous. Selon le ministre, qui a adopté pour l’occasion un ton particulièrement militant, lutter contre une mondialisation inhumaine qui accentue les inégalités et les injustices n’est pas une bataille perdue d’avance. Il a, en tout cas, tenu à rappeler que lorsque les Libanais ont commencé leur bataille pour la libération de leur territoire, tout le monde les donnait perdants, mais ils ont finalement gagné. De même, lorsque les frappes américaines ont commencé en Afghanistan, Aridi a condamné cette logique de la force qui ne cherche pas à traiter les causes du mal, mais seulement ses résultats. À l’époque, dit-il, un tollé s’est élevé contre ces propos, mais aujourd’hui, aux États-Unis même, les doutes augmentent sur l’efficacité de cette stratégie. Pour le ministre, cette situation dramatique est la conséquence de la chute de l’empire soviétique et de l’émergence d’une superpuissance unique dans le monde. D’autant que les États-Unis n’ont pas mis à profit leur suprématie pour établir un équilibre viable dans le monde, se contentant de protéger leurs intérêts et de couvrir, comme ce fut le cas lors de la conférence de Durban contre le racisme, les exactions israéliennes contre les Palestiniens. Aridi a ajouté que Beyrouth a toujours été un centre de dialogue et d’échange, tout comme la ville s’est toujours tenue aux côtés des causes justes et humaines. En accueillant les deux forums antimondialisation, le premier les 3 et 4 novembre et le second du 5 au 8 novembre, peu avant la tenue de la conférence sur l’OMC de Doha, la capitale du Liban montre qu’elle est encore la capitale de la pensée dans le monde arabe.
Beyrouth, qui a longtemps été le vivier des idées nouvelles arabes, accueillera dès aujourd’hui deux congrès sur l’antimondialisation, dans une volonté évidente de témoigner son opposition au nouveau «désordre mondial». Et ce n’est pas par hasard que le ministre de l’Information Ghazi Aridi a tenu à être présent à la conférence de presse annonçant le second des...