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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-USA - L’ambassadeur des États-Unis n’a pas d’informations sur une « nouvelle liste » de terroristes - « Des divergences fondamentales entre Battle et nous », affirme Kanso

Le ministre du Travail et des Affaires sociales Ali Kanso (Parti syrien national social, PSNS) a fait état hier de «divergences fondamentales» entre les points de vue de l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, et les responsables libanais sur la définition du terrorisme. M. Battle, qui a été reçu par M. Kanso et par le ministre de la Justice, Samir el-Jisr, et celui de la Jeunesse et du Sport, Sebouh Hovnanian, a, pour sa part, indiqué n’avoir pas connaissance d’une nouvelle liste américaine de terroristes. Dans une déclaration à la presse à l’issue de son entretien avec le diplomate, M. Kanso a réitéré la position officielle libanaise qui a condamné les attentats du 11 septembre aux États-Unis. «Le Liban a longtemps souffert d’actes similaires, c’est pourquoi il ne peut que condamner ces attentats injustifiables», a-t-il dit. «Mais nous avons dans le même temps affirmé que ce qui s’est passé aux États-Unis, le Liban l’avait expérimenté de la main d’Israël, à savoir les nombreux massacres commis par l’État hébreu dans ce pays, et notamment celui de Cana» (1996), a ajouté M. Kanso. «De même Israël se rend coupable de massacres en Palestine, où est mise en œuvre une politique d’extermination des civils innocents», a-t-il dit. Selon lui, «il aurait fallu que les États-Unis, qui recueillent aujourd’hui la sympathie du monde entier après ce qui s’est passé le 11 septembre, adoptent une position aussi claire à l’égard des massacres vécus par les Libanais et les Palestiniens». «Dire que les attentats du 11 septembre sont des actes de terrorisme revient à reconnaître que les massacres au Liban sont de la même nature et, qui plus est, l’œuvre d’un État», a-t-il poursuivi. «Ce terrorisme programmé et organisé pratiqué par Israël, il faudrait que les États-Unis élèvent leur voix pour le dénoncer. Il faudrait aussi que le monde entier étudie en profondeur les causes politiques à l’origine de l’émergence de groupes qui se rendent coupables de tels actes», a-t-il ajouté. «Il n’est pas permis de confondre terrorisme et résistance», a insisté le ministre. «La résistance est un acte par lequel un peuple cherche à libérer son territoire occupé et à servir sa cause menacée, alors que le terrorisme est une lutte sans cause. Voilà la différence fondamentale entre les deux concepts», a-t-il dit, indiquant avoir formellement demandé à M. Battle «une position claire des États-Unis, qui ne qualifierait pas de “terroriste” la Résistance libanaise et celle des Palestiniens». À la question de savoir quel était le point de vue de M. Battle face à ce raisonnement, M. Kanso a dit : «Il ne fait aucun doute que des différences, voire des divergences fondamentales, nous séparent de l’ambassadeur américain pour ce qui est de la définition de la résistance». M. Battle s’est quant à lui refusé à toute déclaration après son entretien avec M. Kanso. L’ambassadeur, qui s’est rendu par la suite chez M. Hovnanian, s’est contenté à sa sortie de déclarer que ses visites entraient dans le cadre de sa tournée protocolaire chez les responsables libanais. Il a cependant indiqué, en réponse à une question, qu’il n’avait «aucune information sur une quelconque liste nouvelle» de noms de terroristes que Washington aurait publiée. Enfin, chez le ministre de la Justice, M. Battle devait, comme l’a indiqué par la suite M. Jisr, exprimer la satisfaction de son gouvernement à l’égard de la coopération avec le Liban dans la lutte antiterroriste et proposer l’aide des États-Unis à certains aspects du fonctionnement de la justice, notamment en matière d’arbitrage. M. Jisr a précisé, lui aussi, qu’il n’a pas été question au cours de l’entretien d’une nouvelle liste de terroristes, ni de demandes d’extradition de la part des États-Unis, pas plus que d’une levée du secret bancaire. Il a néanmoins admis que M. Battle a évoqué avec lui la loi contre le blanchiment de l’argent sale, mais sans qu’il ne fasse part d’une quelconque réclamation à cet égard.
Le ministre du Travail et des Affaires sociales Ali Kanso (Parti syrien national social, PSNS) a fait état hier de «divergences fondamentales» entre les points de vue de l’ambassadeur des États-Unis, Vincent Battle, et les responsables libanais sur la définition du terrorisme. M. Battle, qui a été reçu par M. Kanso et par le ministre de la Justice, Samir el-Jisr, et celui de...