COMMUNAUTÉS - Le ministre d’État a participé hier à l’assemblée générale - de la Ligue maronite - Hélou : Au sein du gouvernement et du Parlement, je me sens orphelin

Le ministre d’État Pierre Hélou a annoncé hier qu’il allait s’exprimer, le premier vendredi du mois de novembre, au sujet de la situation politique sur le plan local, de celle de l’État, du pouvoir, du gouvernement, ainsi que de la situation socio-économique. Une annonce qui est intervenue dans le cadre de la réunion, hier, de l’assemblée générale de la Ligue maronite – dont le ministre Hélou est l’ancien président. «J’ai l’impression que je suis, au sein du pouvoir, au sein du gouvernement et au sein de la Chambre, orphelin», a-t-il dit. Rendant un vibrant hommage aux «positions nationales et courageuses» du patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Aux côtés du ministre d’État : le député de Jbeil Nehmetallah Abi-Nasr, le président de la Ligue Harès Chéhab, ainsi que 75 des 1 100 membres (il y aurait eu, semble-t-il, certains problèmes de communication et d’absence de convocation)… Plusieurs interventions ont eu lieu – outre la lecture du communiqué politique : celle notamment de l’avocat Rock Féghali, qui a rappelé la nécessité de mettre en œuvre une nouvelle loi électorale basée sur la circonscription restreinte. Un bon nombre de personnes a également mis l’accent sur une autre nécessité : celle d’adresser directement les convocations aux membres de la Ligue, et ce afin qu’ils participent effectivement à sa bonne marche. Quant au député Abi-Nasr, il a évoqué les efforts fournis par la Ligue maronite pour consacrer le droit des Libanais à obtenir l’abrogation du décret de naturalisation dont ont bénéficié, entre autres, des dizaines de milliers de Palestiniens. En prologue au communiqué politique de la Ligue : un exposé sur les développements sur la scène locale et internationale depuis un an, et puis un constat : «Pendant cette année écoulée, nous avons essayé de conserver à la Ligue sa capacité à prendre des initiatives sur le plan politique, d’étoffer son rôle, d’en faire un “acteur” au sein d’une vie politique de plus en plus vide – et notamment sur la scène chrétienne». Et c’est justement sur cela que s’est arrêté Harès Chéhab : sur le fait de «redonner aux chrétiens leur rôle effectif, quels que soient les sacrifices et quelles que soient les difficultés». C’est sur ces bases, poursuit le communiqué, qu’une nouvelle dynamique politique a été insufflée à la Ligue, sous le titre de «Dialogue, concertations et ouverture». C’est pourquoi la Ligue a rencontré les partis chrétiens (courant aouniste, Forces libanaises, Kataëb), «et les autres forces politiques également, Amal, Hezbollah», et a débattu sur les moyens de mettre sur pied un projet national global, «en prélude à une ère nouvelle». Et le communiqué d’évoquer les activités de la Ligue, notamment celles préparant la visite du vice-ministre iranien des Affaires étrangères auprès de la Ligue, ou l’étude du dossier de la diaspora palestinienne avec l’ambassadeur canadien. Concernant ensuite la participation maronite au pouvoir, le communiqué souligne qu’elle se concrétise par la présence effective de certains de leurs coreligionnaires au sein, par exemple, du gouvernement. Rappelant que la Ligue a toujours gardé le contact avec les différents leaders religieux mahométans. Et insistant, enfin, sur la concordance et la coopération étroite de la Ligue maronite avec le Rassemblement de Kornet Chehwane.