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Actualités - CHRONOLOGIES

Partis - Ralliement de Fouad Malek au régime - Premier pas vers la réadmission - du parti dissous des Forces libanaises

«Au nom des Forces libanaises, je vous remercie pour votre présence». C’est en des termes sans ambiguïté que l’ancien vice-président du parti dissous, le général à la retraite Fouad Malek, a accueilli les journalistes et la foule des militants qui se pressaient à l’hôtel Alexandre, pour une conférence de presse qui marque le premier pas vers le retour des FL comme parti légal, sur la scène politique. Mais cette sortie de l’illégalité n’est pas encore acquise. «Nous posons le cadre» pour l’abrogation de la décision de dissolution, qui date de 1994, a précisé le général Malek, qui a souligné avoir sollicité les autorisations nécessaires pour la tenue de la conférence de presse. «Constatez comme moi que l’État n’est pas hostile à l’octroi de licences à des partis politiques», a-t-il noté. Le cadre préalable à la réintégration des FL est, bien entendu, politique. Il se traduit d’abord par un appui sans réserve au régime du président Émile Lahoud. «Les Forces libanaises, qui croient au Liban, appuient la politique suivie par le président de la République, le général Émile Lahoud», a notamment déclaré le général Malek, dans le texte qu’il a lu. Un appui sans réserve à l’armée a suivi. «Les Forces libanaises ne trahissent pas leurs idéaux, en se ralliant au régime», estime Malek, qui a déclaré que «le prix le plus élevé payé par elles a été l’adhésion à l’accord de Taëf» (1989). Le combat des Forces libanaises, qui était dirigé contre «le projet de patrie de rechange», est aujourd’hui reconverti en combat contre l’implantation, a-t-il dit. Dans sa réponse aux questions des journalistes, M. Malek a précisé qu’il travaille sans relâche pour la libération de M. Samir Geagea, incarcéré depuis 1994 au ministère de la Défense, dans un isolement total. Dans la salle de presse figurait le drapeau libanais et celui des FL, mais aucun portrait de son chef incarcéré. «Ce portrait est gravé dans nos cœurs», a répondu M. Malek aux journalistes qui s’en étonnaient. L’ancien officier a également assuré que les FL n’ont pas renoncé à leurs principes et à leurs idéaux, tout en assurant que «le temps des défis» est révolu. Il s’est prévalu de l’ombrelle de Bkerké, tout en indiquant que les forces politiques ont à traduire en termes politiques, compris comme l’art du possible, les principes que pose le siège patriarcal. Sur la question épineuse du retrait syrien, le général Malek a été nuancé : la question n’est pas centrée sur le retrait, mais sur la nature des rapports libano-syriens, qui doivent être corrigés, comme l’admettent d’ailleurs le général Lahoud et le président Bachar el-Assad, a-t-il déclaré en substance. «L’avocat que j’ai chargé de parler à Samir Geagea de mon projet ne m’a pas dit une seule fois que Geagea le rejette», a rétorqué M. Malek à l’affirmation selon laquelle M. Geagea désapprouvait sa démarche. Mmes Solange Gemayel et Sethrida Geagea en ont été tenues informées, a-t-il encore indiqué. L’absence des épouses du président assassiné et du chef des FL, à la conférence de presse, est pourtant symptomatique. L’officier à la retraite a par ailleurs affirmé n’avoir «aucun contact» avec M. Élie Hobeika, ancien commandant des FL, évincé par M. Samir Geagea. Les deux hommes s’étaient réconciliés au domicile de M. Hariri, a-t-il rappelé. M. Malek a condamné les brutalités qui se sont produites, en août dernier, au Palais de justice, et les rafles dans les rangs des FL, tout en déclarant qu’il s’agit d’«erreurs à corriger», refusant d’aller plus loin et condamnant «les atteintes aux symboles de l’État», c’est-à-dire les atteintes directes au chef de l’État dont se sont rendus coupables certains manifestants. Enfin, M. Malek a demandé l’accélération du procès de Toufic Hindi, l’ancien conseiller politique de Samir Geagea, incarcéré depuis août dernier. Il a rappelé qu’au Liban, «un homme est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire».
«Au nom des Forces libanaises, je vous remercie pour votre présence». C’est en des termes sans ambiguïté que l’ancien vice-président du parti dissous, le général à la retraite Fouad Malek, a accueilli les journalistes et la foule des militants qui se pressaient à l’hôtel Alexandre, pour une conférence de presse qui marque le premier pas vers le retour des FL comme...