Sécurité intérieure - Samarji poursuivi pour « atteinte à la sûreté de l’État » - Murr : Nous nous sommes dégagés de tout complexe

Le ministre de l’Intérieur Élias Murr s’est félicité hier de ce que les Forces de sécurité intérieure (FSI) «se soient dégagées de tout complexe» et peuvent désormais intervenir dans n’importe quelle partie du Liban, sans avoir à prendre en ligne de compte sa composition communautaire ou les forces politiques qui y prédominent. M. Murr a tenu les propos au cours d’une visite au siège de la direction centrale des FSI, dont il a rencontré le directeur, le général Marwan Zein, et les officiers supérieurs. «Nous jouissons au Liban d’un excellent climat de sécurité, a déclaré en particulier M. Murr, grâce à la politique impartiale suivie au cours de ces trois dernières années par le président Émile Lahoud, qui s’est tenu à égale distance de toutes les communautés et forces politiques», de sorte qu’il tire aujourd’hui sa force de l’impartialité dont il a fait preuve, au risque d’être incompris et critiqué au sein de sa propre communauté. Selon M. Murr, les événements ont donné raison au président Lahoud. Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs demandé aux membres des FSI de faire preuve d’endurance et de souffle dans l’accomplissement de leur tâche, en attendant que leur nombre soit augmenté, ce qui doit survenir dans quelque trois mois. Sur le plan judiciaire, le procureur général près la Cour de cassation Adnane Addoum a engagé hier des poursuites contre Daniel Samarji devant la cour de justice, assimilant les actes qui lui sont reprochés aux incidents qui se sont produits, le 31 décembre 1999 à Denniyé, qui ont été considérés comme des atteintes à la sûreté de l’État. Samarji est donc poursuivi à divers titres, et d’abord pour «formation de groupe armé». L’homme avait été arrêté à Tripoli, alors qu’il planifiait de mettre sur pied un groupe armé, «l’armée de la charia», et de commettre des attentats, notamment contre des intérêts américains au Liban.