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Actualités - OPINIONS

Un zèle sélectif

En moins d’une semaine, deux membres présumés de Esbet el-Ansar (le nouveau groupe diabolisé du Liban) sont arrêtés, interrogés, déférés devant le procureur militaire puis devant le juge d’instruction militaire et condamnés à une peine maximale à travers l’acte d’accusation publié illico presto. Toute la machine judiciaire a été ainsi mobilisée pour achever rondement cette enquête avant le procès qui, gageons-le, sera tout aussi rapide. Daniel Samarji et Bilal Osman ont donc eu la chance de ne pas faire de vieux os chez les SR chargés de l’enquête préliminaire, ni chez le juge instructeur. Pour montrer au monde qu’elle lutte contre le terrorisme, la justice libanaise déploie un zèle remarquable. L’affaire Samarji-Osman tombe ainsi à point nommé pour témoigner de la fermeté du Liban à l’égard des extrémistes islamistes. Toufic Hindi, Antoine Bassil, Habib Younès, Selmane Samaha et Élie Keyrouz ne sont que des militants FL ou sympathisants aounistes. Ils attendent depuis le 7 août un acte d’accusation qui ne vient pas, dans l’indifférence quasi générale.
En moins d’une semaine, deux membres présumés de Esbet el-Ansar (le nouveau groupe diabolisé du Liban) sont arrêtés, interrogés, déférés devant le procureur militaire puis devant le juge d’instruction militaire et condamnés à une peine maximale à travers l’acte d’accusation publié illico presto. Toute la machine judiciaire a été ainsi mobilisée pour achever...