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Actualités - CHRONOLOGIES

Maroc - Scission au sein du parti du Premier ministre, Abderrahmane Youssoufi

Les contestataires de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), parti du Premier ministre marocain Abderrahmane Youssoufi, ont annoncé samedi à Casablanca la création d’une formation dissidente, le Parti du congrès national unioniste. La scission de l’USFP, survenue après l’échec de diverses tentatives de conciliation avec la direction du parti, intervient une semaine après la confirmation, par le roi Mohammed VI du Maroc, de la tenue d’élections législatives en septembre 2002. Les contestataires, qui ont réuni 1 500 militants en «congrès» à Casablanca (100 km au sud de Rabat), ont élu M. Abdelmajid Bouzoubaâ, qui siégeait au bureau politique de l’USFP, au poste de secrétaire général de la nouvelle formation. M. Bouzoubaâ est également l’adjoint de Noubir Amaoui, figure de proue de la dissidence, à la tête de la Confédération démocratique du travail (CDT), l’une des trois plus importantes centrales syndicales du royaume. Noubir Amaoui et Abdelmajid Bouzoubaâ étaient les principaux animateurs du courant contestataire qui avait boycotté le sixième congrès de l’USFP, en mars dernier, invoquant essentiellement des «irrégularités» dans l’élection des congressistes. Les contestataires avaient, dans un premier temps, appelé à la tenue d’un congrès extraordinaire pour «corriger les erreurs» des sixièmes assises. Après le rejet de cette proposition par l’USFP, les militants regroupés autour de MM. Amaoui et Bouzoubaâ avaient annoncé la convocation d’un «véritable 6e congrès», provoquant le dépôt d’une plainte de la direction du parti pour usurpation du nom «USFP». Abdelmajid Bouzoubaâ avait, dans un discours d’ouverture vendredi, critiqué la politique économique et sociale du gouvernement caractérisée, selon lui, par «plusieurs reculs». «Ce gouvernement est pire que tous ceux qui l’ont précédé», avait-il ajouté sous les applaudissements des congressistes. M. Bouzoubaâ avait également insisté sur la «nécessité de réaliser une coupure avec la culture de la falsification au Maroc». «L’avenir du pays, a-t-il souligné, dépend de la crédibilité des institutions». Le nouveau parti bénéficiera de l’appui de la CDT, fortement représentée parmi les salariés de grandes entreprises publiques et privées ainsi que dans le corps enseignant. L’élection d’Abdelmajid Bouzoubaâ, de préférence à Noubir Amaoui, au poste de secrétaire général de la nouvelle formation témoigne d’un souci de ne pas confondre de manière trop voyante les activités syndicales et le combat politique, ont estimé plusieurs congressistes.
Les contestataires de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), parti du Premier ministre marocain Abderrahmane Youssoufi, ont annoncé samedi à Casablanca la création d’une formation dissidente, le Parti du congrès national unioniste. La scission de l’USFP, survenue après l’échec de diverses tentatives de conciliation avec la direction du parti, intervient une...