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Actualités - CHRONOLOGIES

Terrorisme - Le Liban et États-Unis irrités par la mise en cause du chef du Hezbollah - Officiel : ni Nasrallah, ni Toufayli - ne sont poursuivis par la justice US

Le Liban comme les États-Unis ont démenti, avec une irritation perceptible, hier, que le nom du secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, figure sur l’une des deux listes d’individus et d’organisations terroristes transmises par Washington à Beyrouth, après le 11 septembre. Une source du ministère des Affaires étrangères a démenti avec une certaine mauvaise humeur, cette nouvelle de presse publiée hier. Le ministère des AE a affirmé «n’avoir reçu que deux listes publiées par les autorités américaines (après les attentats), dont l’une contient les noms de trois Libanais, mais aucun des noms cités aujourd’hui», en allusion au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et à l’un de ses prédécesseurs, cheikh Sobhi Toufayli. Par contre, le nom de cheikh Hassan Nasrallah figure sur une liste mise à jour et publiée annuellement par le département d’État, des organisations considérées comme terroristes, soulignent des sources responsables. « Ni confirmation, ni infirmation » Le ministre de la Justice, Samir el-Jisr, pour sa part, a déclaré «ne pas se souvenir» si cette liste, «qui comporte des centaines de noms», comprend ceux du Hezbollah et des cheikhs Hassan Nasrallah et Sobhi Toufayli. Imitant en cela le procureur général de la République Adnan Addoum, M. el-Jisr a précisé : «Nous ne confirmons, ni n’informons la nouvelle». La confusion provient donc, selon toute vraisemblance, du fait que la presse et les autorités parlent de deux listes différentes, et sont manifestement irritées et indignées par l’absence de distinction entre «terrorisme» et «résistance», car toute la campagne diplomatique du Liban se base sur cette distinction. Battle véhément Pour sa part, sortant d’un entretien avec le ministre de l’Information Ghazi Haridi, l’ambassadeur américain Vincent Battle a, avec véhémence, affirmé à la presse qu’il n’avait présenté au Liban aucune liste mentionnant l’actuel secrétaire général du Hezbollah ou l’un de ses prédécesseurs, cheikh Sobhi Toufayli, comme rapporté par la presse. Les deux noms «ne sont pas dans la liste» en question, a martelé le diplomate. M. Battle n’a pas caché son exaspération : «Il y a une liste et je l’ai répété je ne sais combien de fois», a-t-il dit en se référant aux 66 noms de personnes et d’entités liées, selon Washington, à Oussama Ben Laden ou plus généralement au terrorisme, communiqués aux autorités libanaises, et dont l’Amérique demande que les avoirs soient bloqués. Seuls trois Libanais, considérés par le FBI comme membres du Hezbollah, y figurent, a rappelé M. Battle, «pour leur participation au détournement (d’un avion) de la TWA» en 1985 sur Beyrouth, durant lequel un officier de marine américain a été tué. «Je ne dirai rien de plus au sujet de cette liste (...) au grand jamais», a-t-il ajouté, devant l’insistance des journalistes. « Patience et retenue » US De source diplomatique américaine, on a indiqué à l’AFP avec un brin d’indignation que les États-Unis avaient au contraire fait le maximum pour éviter une telle situation, préjudiciable à la coalition antiterroriste la plus large possible que Washington veut rallier. «Nous avons fait montre d’une incroyable patience et retenue en évitant de creuser les vieux dossiers» du temps de la guerre du Liban (1975-90), a-t-on déclaré, sous réserve de l’anonymat. Si le dossier de Imad Moghniyeh et de deux autres Libanais, Hassan Ezzeddine et Ali Atoui, a été sorti des archives, c’est, explique-t-on, pour des «motifs administratifs», l’affaire de la TWA, qui est portée en justice aux États-Unis, ne pouvant être passée sous silence.
Le Liban comme les États-Unis ont démenti, avec une irritation perceptible, hier, que le nom du secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, figure sur l’une des deux listes d’individus et d’organisations terroristes transmises par Washington à Beyrouth, après le 11 septembre. Une source du ministère des Affaires étrangères a démenti avec une certaine...