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Actualités - CHRONOLOGIES

Les prêches du vendredi axés sur l’assassinat du ministre israélien

La plupart des prédicateurs des principales mosquées du pays ont axé leur prêche du vendredi sur l’assassinat du ministre israélien du Tourisme Rehavam Zeevi par des Palestiniens plutôt que sur les frappes en Afghanistan. Des manifestations symboliques antiaméricaines stigmatisant les bombardements US et britanniques en Afghanistan ont cependant eu lieu à Saïda et à Tyr, mais elles n’ont rassemblé qu’un nombre restreint de protestataires. À Saïda, une centaine de fidèles ont manifesté dans l’enceinte d’une mosquée au cri de «À mort (le président américain) George Bush !». Les manifestants ont brûlé en outre des drapeaux américain et israélien. Le mufti de Saïda et du Liban-Sud, cheikh Mohammed Selim Jalaleddine, a dénoncé durant la prière «le terrorisme pratiqué par Israël contre les Palestiniens». Affirmant que «l’islam rejette le terrorisme et refuse que des innocents soient tués», il a stigmatisé les bombardements en Afghanistan, soulignant qu’il est inconcevable que les Nations unies observent le mutisme au sujet de ce qu’endure la population afghane. Cheikh Jalaleddine a, par ailleurs, condamné les agressions contre les églises à Saïda et Tripoli. À Tyr, une manifestation symbolique a sillonné les rues de la ville, les fidèles brandissant en tête du cortège une banderole sur laquelle on pouvait lire : «Non à l’attaque américaine contre l’Afghanistan (en langue arabe) ; les États-Unis sont les plus grands terroristes» (en langue anglaise). Dans la banlieue-sud de Beyrouth, le chef spirituel du courant intégriste chiite, cheikh Mohammed Hussein Fadlallah, n’a pas mentionné l’Afghanistan au cours de son prêche. «En liquidant un ministre israélien, en riposte à l’assassinat par Israël de dizaines de cadres palestiniens, les héros de l’intifada ont réussi à mettre en échec la stratégie (du Premier ministre israélien) Ariel Sharon qui avait promis la sécurité aux Israéliens par les armes», a-t-il affirmé. Cheikh Fadlallah a appelé les Palestiniens à poursuivre sur cette voie et à «riposter au meurtre par le meurtre». Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a «mis en garde contre l’arrestation et la livraison à Israël des héros qui ont liquidé un ministre israélien» et a appelé l’«Autorité palestinienne à ne pas céder aux pressions». Cheikh Kabalan a réaffirmé que «l’islam condamne le meurtre d’innocents et le terrorisme, mais partout dans le monde, et non seulement aux États-Unis» et a ajouté qu’il «condamnait le terrorisme exercé également contre le peuple innocent d’Afghanistan». À Tripoli, le chef du Mouvement de l’unification islamique (MUI), cheikh Hachem Minkara, proche de la Syrie, s’est abstenu d’évoquer la guerre en Afghanistan, mais il a salué «l’héroïsme de ceux qui ont liquidé le ministre israélien» et fustigé «la répression menée par (le président palestinien) Yasser Arafat contre ceux qui ont mené cette action». Rappelons que le Premier ministre Rafic Hariri avait mis en garde mercredi les muftis et les dignitaires religieux sunnites contre l’impact négatif de l’utilisation de propos incendiaires sur les frappes américaines et leur avait demandé «de faire preuve de plus de contrôle et d’équilibre dans leurs prises de position».
La plupart des prédicateurs des principales mosquées du pays ont axé leur prêche du vendredi sur l’assassinat du ministre israélien du Tourisme Rehavam Zeevi par des Palestiniens plutôt que sur les frappes en Afghanistan. Des manifestations symboliques antiaméricaines stigmatisant les bombardements US et britanniques en Afghanistan ont cependant eu lieu à Saïda et à Tyr,...