Infrastructure - L’aéroport de Beyrouth est prêt à accueillir six millions - de passagers, affirme Mikati - Inauguration de la nouvelle piste ouest de l’AIB

La nouvelle piste ouest de l’aéroport de Beyrouth a été inaugurée hier par une démonstration d’envol et d’atterrissage à laquelle ont pris part le ministre des Transports et des Travaux publics, Néjib Mikati, ainsi que le directeur général du Fonds koweïtien de développement, Badr Houmaydi. La démonstration de vol a été effectuée sur un Airbus 321 de la MEA pour une durée de 15 minutes. L’appareil a survolé les eaux territoriales en direction du Liban-Nord, avant d’atterrir sur la nouvelle piste qui porte le numéro 17. À bord de l’avion, il y avait MM. Mikati et Houmaydi, ainsi que l’ambassadeur du Koweït, Ali Sleiman Saïd, le directeur général de l’aviation civile, Tony Hélou, le président de l’AIB, Khaled Saab, les PDG de la MEA et de la TMA, Mohammed el-Hout et Fady Saab, le représentant permanent du Fonds koweïtien de développement au Liban, Bassam Othman, ainsi qu’un grand nombre de journalistes et plusieurs autres personnalités. Dans une déclaration à la presse au terme du vol, M. Mikati a officiellement annoncé l’ouverture de la piste «qui répond à toutes les normes techniques internationales requises principalement pour la sécurité de l’aviation». Après avoir souligné l’importance de la nouvelle piste pour le développement de l’AIB, le ministre a indiqué que l’aéroport peut désormais accueillir six millions de passagers. Un seul problème persiste : le manque au niveau de l’approvisionnement des avions en kérosène. «Nous sommes en train d’installer de nouvelles canalisations requises par les compagnies d’assurances, et exigées sur le plan international», a-t-il précisé. M. Mikati a mis l’accent sur la sécurité de l’AIB, minimisant l’importance de la présence d’habitations construites illégalement dans le périmètre de l’aéroport. Il a salué la contribution du Fonds koweïtien de développement à l’élargissement de l’AIB, soulignant que la contribution de cet organisme s’est élevée à 45 millions de dollars dont 39 millions ont été consacrés à la construction de cette piste. Quant au coût général du développement de l’aéroport, il est supérieur à 500 millions de dollars, selon M. Mikati. Prenant à son tour la parole, M. Houmaydi a fait remarquer que près de 40 compagnies aériennes utilisent actuellement l’AIB, «ce qui prouve que l’aéroport de Beyrouth a retrouvé sa place d’antan». Il a aussi considéré que l’ouverture de la nouvelle piste contribuera à renforcer le trafic aérien et à résoudre «certains problèmes sociaux et écologiques qui existaient dans le passé». Selon les précisions de l’Ani, la nouvelle piste mesure près de 3 400 mètres de long pour 60 mètres de large. Une partie du tarmac a été établie sur un terrain de 1 900 mètres gagnés sur la mer, avec une hauteur variant entre 3 et 7 mètres par rapport à la surface de l’eau. La piste, note-t-on, est protégée par un brise-lames de 2 500 mètres de long, établi sur cinq mètres de profondeur et dont la hauteur varie entre 5 et huit mètres par rapport à la surface de l’eau.