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Actualités - CHRONOLOGIES

L’attaque contre la cathédrale Saint-Élie, à Saïda, unanimement condamnée

L’attaque mercredi soir contre la cathédrale Saint-Élie des maronites, à Saïda, a provoqué un vif émoi dans les milieux politiques et religieux du pays qui ont unanimement condamné cette agression, la seconde du genre en moins de dix jours. Une charge avait explosé devant le portail de l’église, faisant des dégâts matériels mineurs. La semaine dernière, un attentat similaire avait été perpétré contre l’église Saint-Georges des grecs-orthodoxes, à Tripoli. Dès mercredi soir, le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, a intensifié ses contacts avec les responsables des forces de l’ordre, leur demandant de prendre les mesures les plus fermes pour, d’une part, capturer les auteurs de l’attaque contre la cathédrale et, d’autre part, renforcer la surveillance de nuit sur l’ensemble du pays. «L’attentat perpétré en soirée contre l’église vise à ébranler la cohésion du peuple libanais et la confiance élevée que ses différents leaderships politiques, religieux et populaires ont exprimée dans l’unité nationale», a par ailleurs déclaré à la presse M. Murr. «De telles actions n’auront pas d’impact sur l’état de la sécurité au Liban, qui reste caractérisé par un climat de calme, pas plus que sur le sentiment d’unité partagé par les Libanais. Au contraire, ces actions sont de nature à renforcer leur attachement à leurs principes et à l’unité nationale», a-t-il ajouté. À Saïda, plusieurs responsables et personnalités de la ville et de la région, notamment les députés Bahiya Hariri, Moustapha Saad, Samir Azar et Georges Najm, se sont rendus hier à la cathédrale pour exprimer leur réprobation de l’attentat à l’évêque maronite, Mgr Tanios Khoury. Dans le même temps, des mesures de sécurité renforcées étaient prises dans la ville, notamment sur les places et dans les principales artères, avec la participation de l’armée. Le président de la Chambre Nabih Berry a téléphoné au vicaire épiscopal maronite de Saïda, Mgr Hanna Hélou, pour lui faire fart de sa condamnation de l’attaque. Mgr Hélou a aussi reçu des appels similaires de la part du député de Tyr Ali el-Khalil, du mufti de Saïda, cheikh Mohammed Jalaleddine, et de plusieurs personnalités politiques et religieuses. Le patriarcat maronite a qualifié dans un communiqué l’attentat de «lâche». Il a néanmoins souligné que cet acte «n’aura aucune répercussion grâce à l’éveil des habitants de Saïda et de ses leaders et aussi à l’attachement des Libanais à la coexistence». Sur un autre plan, plusieurs médias ont reçu hier soir des appels d’inconnus qui ont affirmé avoir commis des actes de profanation au cimetière juif de Ras el-Nabeh, à Beyrouth. Des photographes envoyés par la suite sur les lieux n’ont toutefois rien constaté.
L’attaque mercredi soir contre la cathédrale Saint-Élie des maronites, à Saïda, a provoqué un vif émoi dans les milieux politiques et religieux du pays qui ont unanimement condamné cette agression, la seconde du genre en moins de dix jours. Une charge avait explosé devant le portail de l’église, faisant des dégâts matériels mineurs. La semaine dernière, un attentat...