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Actualités - CHRONOLOGIES

Terrorisme - Les muftis attribuent à « des agents subversifs » les agressions contre des églises à Tripoli et à Saïda - Dar el-Fatwa : Les attentats du 11 septembre - « étrangers à l’esprit de l’islam »

Plus d’un mois après le 11 septembre, le conseil des muftis du Liban, formellement réuni à Dar el-Fatwa, a condamné, dans les termes les plus clairs, les attentats de New York et de Washington, qu’il a qualifiés d’«actes criminels (…) contraires aux valeurs humaines et sans rapport aucun avec les enseignements religieux». Jusqu’à présent, le discours des muftis n’avait pas été unifié, et les condamnations des attentats du 11 septembre étaient couvertes par une rhétorique antiaméricaine, au nom de la solidarité religieuse avec l’Afghanistan. «L’islam, ont affirmé les muftis réunis sous la présidence de cheikh Mohammed Rachid Kabbani, interdit le meurtre d’innocents et le considère comme un crime contre toute l’humanité», de même qu’«il interdit de faire assumer à une personne la responsabilité d’un tort qu’elle n’a pas causé». En outre, les muftis ont souligné qu’entre l’islam et le christianisme il existe «des constantes communes», et que les deux religions appellent à l’existence «d’une société humaine où prévalent les valeurs de miséricorde, de justice et de paix». «Nous basant sur les préceptes du saint Coran et sur une riche expérience de citoyenneté commune et de convivialité, nous considérons toute déclaration et tout acte contraire à ces valeurs comme condamnables, étrangers à une juste compréhension de l’islam, et portant atteinte à l’expérience nationale et arabe des fidèles de ces deux religions révélées», ont affirmé sans équivoque les muftis. «Nous réaffirmons l’aspiration des musulmans à vivre dans ce monde en toute liberté et justice avec les autres nations, loin de toute agression et de toute oppression, à l’ombre des grandes valeurs humaines, conformément à la volonté miséricordieuse d’Allah manifestée dans le Coran. C’est pourquoi, nous ne voyons pas, du point de vue de l’islam, de motif pour un conflit de religions ou de civilisations, mais une possibilité de complémentarité ou d’interaction qui enrichirait ces civilisations et leur donnerait la possibilité de se renouveler». Enfin, après avoir demandé que soient épargnées au peuple afghan les affres des opérations militaires et appelé à une solidarité planétaire entre l’islam et le christianisme pour que soit mis fin au «terrorisme d’État israélien», le communiqué des muftis a condamné les attentats contre des églises à Tripoli et à Saïda, mettant en garde «contre toute tentative de semer la discorde à travers des actes de vandalisme (…) visant à porter atteinte à l’unité nationale du Liban et à sa résistance contre les dangers sionistes». La déclaration des muftis a été considérée par beaucoup comme une évolution significative de position. Elle intervient après une réunion avec le chef du gouvernement, au cours de laquelle M. Rafic Hariri leur avait demandé de peser leurs mots et de réfléchir à leur impact sur l’opinion occidentale.
Plus d’un mois après le 11 septembre, le conseil des muftis du Liban, formellement réuni à Dar el-Fatwa, a condamné, dans les termes les plus clairs, les attentats de New York et de Washington, qu’il a qualifiés d’«actes criminels (…) contraires aux valeurs humaines et sans rapport aucun avec les enseignements religieux». Jusqu’à présent, le discours des muftis...