Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Conseil des ministres - Toutes les nominations se feront d’un coup, promettent, une fois de plus, les responsables - L’EDL coûte par jour 1,5 million de dollars au Trésor

Faut-il y croire cette fois ? Un accord au sujet des nominations au sein de l’administration, des institutions publiques et de l’Université libanaise a été trouvé hier, en marge du Conseil des ministres, au cours du tête-à-tête entre le chef de l’État et le président du Conseil qui a précédé la réunion du gouvernement. Ces nominations se feront «d’un seul coup» et dans un délai raisonnable (une question de jours ?). La question a été examinée «dans un climat détendu», a-t-on indiqué de source informée. Il est permis toutefois de s’interroger sur la viabilité de cet accord, au vu de l’expérience d’abord, et des débats qui ont marqué les travaux du Conseil des ministres, ensuite. Le principal portant sur les résultats d’un concours pour la désignation de médecins contrôleurs à la Caisse nationale de Sécurité sociale, branche des soins dentaires. «L’équilibre confessionnel», se sont plaints des ministres, «n’a pas été respecté». Le concours ne pouvant être annulé, s’agissant d’un établissement public indépendant, le ministre de tutelle a été chargé de recueillir les plaintes des ministres contestant les résultats, et de vérifier si le concours s’est bien déroulé conformément aux règles en vigueur, ou si d’autres considérations que le mérite et la compétence ont influé sur les résultats. Une commission ministérielle a été chargée par ailleurs de préparer un rapport sur la situation générale de la CNSS. Le Conseil des ministres s’est également étendu hier sur la situation à l’EDL. Le débat a été marqué par une intervention du ministre des Finances, Fouad Siniora, qui a révélé que l’EDL coûte, quotidiennement, 1,5 million de dollars au Trésor, ajoutant que, pour mettre un terme à cette hémorragie, il faut «une décision courageuse». Nous assumons les frais d’équipement nécessaires, a encore dit M. Siniora, mais l’EDL doit trouver elle-même l’argent nécessaire pour payer son fuel. Entre-temps, une avance du Trésor a été accordée à l’office pour le paiement des intérêts de sa dette et remplir ses engagements financiers. On sait qu’entre 40 et 50 % des factures de l’EDL ne sont pas collectées, pour des raisons aussi bien sociales que politiques. Le ministre concerné, Mohammed Beydoun, a été chargé d’établir un rapport sur cette institution au sein de laquelle règne un grand désordre administratif, et dont la vocation à la privatisation a été affirmée et réaffirmée, sans qu’une date précise ne puisse lui être fixée. Au passage, M. Beydoun a répondu par des boutades à ses collègues qui l’interrogeaient au sujet d’une nouvelle lui attribuant l’importation d’un matériel d’écoutes téléphoniques. «Il y a un excédent d’écoutes», a-t-il dit. Ce que M. Ghazi Aridi a confirmé, en affirmant que la question n’a pas été soulevée en Conseil des ministres, mais qu’elle est «sérieuse, sur le plan national». En somme, qui écoute qui ? Notons enfin que M. Issam Farès a soulevé la question des navires qui mouillent dans des ports israéliens, avant de se rendre dans des ports arabes après avoir modifié leurs noms. Selon M. Farès, ce ne sont pas les navires, mais les compagnies qui les affrètent qui doivent être boycottées. Le ministre de l’Économie a été pressé d’agir. Mécontentement de M. Bassel Fleyhane, qui a demandé à M. Farès de lui présenter une demande écrite en ce sens. Voici par ailleurs les points approuvés par le Conseil des ministres : – Prorogation jusqu’au 30 juin 2002 des licences d’exploitation de carrières. – Prorogation jusqu’au 25 octobre du délai pour la remise des plis relatifs à l’adjudication en vue du choix d’un partenaire de l’État dans l’exploitation de Télé-Liban, les émissions politiques, dont le bulletin des nouvelles de l’institution, devant rester du ressort de l’État. – Octroi d’une licence à la Fondation de la pensée arabe, qui a choisi d’installer son siège à Beyrouth.
Faut-il y croire cette fois ? Un accord au sujet des nominations au sein de l’administration, des institutions publiques et de l’Université libanaise a été trouvé hier, en marge du Conseil des ministres, au cours du tête-à-tête entre le chef de l’État et le président du Conseil qui a précédé la réunion du gouvernement. Ces nominations se feront «d’un seul coup»...