ÉTATS-UNIS - La Réserve fédérale est « prête à répondre rapidement » aux événements, affirme Ferguson - La Fed déterminée à poursuivre la baisse des taux d’intérêt

La Réserve fédérale américaine est «prête à répondre rapidement aux circonstances», a affirmé mardi le vice-président de la Réserve fédérale, Roger Ferguson, lançant un clair signal que la Banque centrale était prête à baisser encore ses taux d’intérêt. «La politique monétaire a réagi, et elle continuera à réagir, aux circonstances qui évoluent rapidement», a déclaré Roger Ferguson au cours d’un colloque sur la gestion des risques sur les marchés financiers. Il a rappelé que la Réserve fédérale avait abaissé par deux fois ses taux d’intérêt d’un demi-point depuis les attentats du 11 septembre. Mais, «il est trop tôt pour juger de l’intensité des différentes forces en jeu –comportement des consommateurs et des entreprises, politique monétaire et budgétaire – et de la manière dont elles vont s’équilibrer», a-t-il ajouté. Le vice-président de l’institut d’émission a néanmoins souligné que «l’étendue des dégâts économiques infligés par les attaques (du 11 septembre) était impossible à connaître pour l’instant tout comme le temps qu’il faudra à la croissance économique pour redémarrer». Les analystes de la Réserve fédérale estiment que Roger Ferguson est généralement sur la même longueur d’onde que le président de la Banque centrale, Alan Greenspan. Roger Ferguson a insisté sur le fait que la confiance des consommateurs et des entreprises est cruciale pour que les prévisions de la majorité des économistes – brève récession aux États-Unis au 2e semestre de cette année suivie d’une reprise au début de l’année prochaine – se réalisent. «Les individus pourraient réduire leurs dépenses de consommation et les entreprises leurs investissements parce qu’ils s’inquiètent du tour que pourrait prendre l’économie», a-t-il noté. Il a néanmoins souligné qu’une politique budgétaire expansionniste viendra s’opposer à l’éventuelle prudence des ménages et des entreprises. «Les dépenses semblent se remettre des baisses initiales», a-t-il déclaré, tout en soulignant qu’il «était trop tôt pour déterminer quelle sera l’influence» (des attentats) sur le moyen terme. Sur le long terme, Roger Ferguson a répété – comme le font tous les responsables monétaires et politiques américains depuis les attentats – que les perspectives économiques des États-Unis «restent saines». Le taux interbancaire au jour le jour, principale arme d’intervention de la Fed sur le marché du crédit à court terme, se trouve à 2,5 %, son niveau le plus bas depuis mai 1962, l’époque de la présidence Kennedy. Au total, la Fed a baissé ses taux à neuf reprises depuis janvier pour répondre au fort ralentissement de la première économie du monde qui se fait sentir depuis la fin 2000.