La plus grande concentration - de sapins de Cilicie -

Qammouha est perchée dans les hauteurs du Akkar, et s’étend de 1 400 à 2 250 mètres d’altitude. Cette région forme une continuité avec celle de Karm Chbat, et constitue avec elle une sorte de barrage naturel qui sépare le Nord de la Békaa. Plusieurs villages bordent la forêt de Qammouha : à l’est, Fneidek, au sud Akkar el-Atika, au sud ouest Tacheh, Mamneh et Basbina, au sud est Kobeyat, Roueimeh et Karm Chbat. Qammouha se trouve à 146 kilomètres de Beyrouth et 60 kilomètres de Tripoli. Cette forêt se caractérise par des spécimens exceptionnels d’arbres, dont des cèdres âgés de 2000 ans. Mais ce qui rend le site vraiment spécial, c’est sa très grande concentration de sapins de Cilicie, arbre devenu rare ailleurs, et dont certains spécimens ont les 250 ans. Autre particularité : les chênes à feuilles caduques, de 30 mètres de hauteur en moyenne. Sans compter les pins et 42 autres espèces d’arbres, ainsi qu’un nombre incalculable de végétaux et d’animaux. Qammouha est également riche en sites archéologiques phéniciens, chaldéens, romains, byzantins et arabes. Certaines inscriptions font état du passage de Nabuchodonosor lors d’une de ses campagnes militaires. D’autres vestiges datent du temps de l’empereur romain Hadrien. Des tombes creusées dans la roche y ont également été localisées. Les restes d’une forteresse remontent au règne des Omeyyades.