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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Colloque - Les représentants français ont fait faux bond - Rendez-vous manqué à la Journée internationale - des pharmaciens francophones

La table ronde sur le dialogue des cultures organisée dans le cadre de la journée internationale des pharmaciens francophones n’a pas eu lieu. Lirritation était vive hier parmi les pharmaciens libanais qui s’étaient retrouvés au siège de leur Ordre pour célébrer cette journée. Laquelle avait été pourtant préparée avec beaucoup de soins plusieurs mois à l’avance. Et il aura fallu toute la diplomatie de l’invité d’honneur de la journée, le ministre Marwan Hamadé, pour calmer les esprits, apaiser la colère des pharmaciens francophones, surtout ceux parmi eux qui avaient fait un déplacement de l’étranger pour l’occasion. Le Dr Georges Nasr, président de l’Association médicale franco-libanaise qui avait du mal à cacher son indignation, n’épargnera pas le ministre de la Culture Ghassan Salamé qui a brillé par son absence «alors qu’il avait personnellement donné l’autorisation et encourager les pharmaciens francophones à se rendre au Liban». Cinq des huit participants à la table ronde n’étaient pas au rendez-vous. Toujours est-il que les grands absents ont été les représentants français c’est-à-dire Jean Parrot, président de la Conférence internationale des ordres des pharmaciens francophones et président du Conseil national des pharmaciens de France, le doyen Jean-Pierre Foucher, député des Hauts-de-Seine, Louis Guedon, député de la Vendée et Bernard Charles, député du Lot. «C’est avec une grande déception que je m’adresse à vous parce que certains de nos amis français députés ainsi que le président de l’Ordre des pharmaciens de France ont décidé à la dernière minute de ne pas faire le voyage pour être avec nous aujourd’hui. D’ailleurs, cette absence n’est-elle pas en quelque sorte une illustration de l’impérieuse nécessité qu’il y a d’approfondir le dialogue des cultures. Par ces temps cruels où la barbarie le dispute au fanatisme, ce dialogue est rendu plus urgent encore car c’est l’unique moyen susceptible de nous faire accéder à un monde meilleur et pacifié parce que plus juste et plus harmonieux», a souligné le Dr Nasr, qui a lu par la suite une lettre d’excuses du député Foucher en son nom et aux noms de ses collègues adressée à l’auditoire francophone. «Les événements politiques internationaux qui se sont déroulés le week-end dernier ne nous permettent pas, avec mes collègues MM.Charles et Guédon, de prendre le risque d’un tel déplacement. En effet, lorsque le Parlement est en session, ses membres ne peuvent se déplacer à l’étranger qu’avec l’autorisation du président de l’Assemblé nationale et celle du Quai d ’Orsay. Or, ce dernier nous a fortement recommandé d’annuler notre voyage comme cela s’est d’ailleurs passé pour les autres manifestations organisées au Liban et qui sont toutes résiliées. Je comprends parfaitement combien ce contretemps est désagréable pour les organisateurs et je vous prie d’accepter mes excuses espérant que cette manifestation sera reportée à un moment plus serein «, lit-on dans la lettre. Ce n’est qu’un report «La table ronde manquée d’aujourd’hui est une victime de plus des attentats du 11 septembre de New York et des frappes américaines contre l’Afghanistan», a estimé M. Hamadé qui a souhaité que le colloque soit reporté à une date ultérieure. Un report qui permettra, à son avis, aux intervenants de mieux approfondir le thème. «Personnellement, je ne crois pas à la guerre des civilisations. Il n’y a pas de choc entre les civilisations mais plutôt des chocs à l’intérieur des civilisations», a-t-il dit. M. Hamadé s’est par ailleurs lancé dans un plaidoyer en faveur de son collègue le ministre de la Culture affirmant que «M. Ghassan Salamé avait fait défection aujourd’hui parce qu’il avait été appelé d’urgence à Paris au siège de l’Unesco, le Liban ayant perdu un round du fait que son candidat Hisham Nachabé n’a pas été élu». Il a enfin appelé ses compatriotes à faire montre de plus de tolérance à l’égard des responsables. Imperturbable, parce qu’il s’était évertué à faire de cette journée un vrai succès, le Dr Ziyad Nassour, vice-président de la Conférence internationale des ordres des pharmaciens francophones (CIOPF), a insisté sur l’importance, voire la nécessité pour la francophonie de faire un bilan clair sans concessions. «Il est temps de nous interroger, nous francophones, où en sommes-nous dans l’évolution mondiale actuelle, quel est notre but et par quels moyens y arriver ? La francophonie a-t-elle un avenir, correspond-elle à un besoin profond, à une démarche réaliste, à un projet viable ? S’inscrit-elle dans un mouvement géographique concernant toute la planète ?», s’est-il interrogé.
La table ronde sur le dialogue des cultures organisée dans le cadre de la journée internationale des pharmaciens francophones n’a pas eu lieu. Lirritation était vive hier parmi les pharmaciens libanais qui s’étaient retrouvés au siège de leur Ordre pour célébrer cette journée. Laquelle avait été pourtant préparée avec beaucoup de soins plusieurs mois à l’avance. Et...