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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Sud - L’État hébreu poursuit ses violations de la ligne bleue - Plaidoyer pour des pressions conjuguées Onu-USA sur Israël

Les autorités se félicitent des appels répétés lancés au cours des dernières semaines par Staffan de Mistura, représentant personnel du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud, pour un arrêt des violations aériennes de la ligne bleue par Israël, estimant que le diplomate onusien veille à l’accomplissement de sa tâche. Du reste, Beyrouth constate bien que De Mistura ne se contente pas de le faire par le biais de la presse, mais qu’il se rend souvent en Israël où, avec le représentant personnel de Kofi Annan sur place, Terjé Roed-Larsen, il a tenté à plusieurs reprises de convaincre le ministre israélien de la Défense ainsi que d’autres responsables de mettre à exécution un accord de principe passé en ce sens et resté lettre morte. En outre, selon une source diplomatique occidentale à Beyrouth, De Mistura ne se laissera pas décourager dans sa mission, mais persistera à lancer ses appels, convaincu qu’il est que les missions de la chasse israélienne dans l’espace aérien libanais ne sont pas seulement des violations de la ligne bleue, mais constituent autant de provocations en direction du Hezbollah, qu’elles incitent à la riposte. Et la source d’ajouter qu’un certain nombre de chancelleries étrangères, et non des moindres, à l’instar des ambassades américaine, britannique et française, observent avec attention ces violations aériennes, et attirent l’attention de leurs gouvernements respectifs sur le fait que de telles actions sont «inacceptables» et peuvent conduire à «une tension indésirable» en ce moment critique de la conjoncture mondiale, où une explosion de violence régionale peut détourner l’attention des grandes puissances de la campagne antiterroriste lancée contre Ben Laden. Toutefois, quelles sont les chances pour que les appels de De Mistura retiennent l’attention de Tel-Aviv et le conduisent à revoir sa politique ? Nulles, estiment les sources citées, qui notent que les intérêts de Tel-Aviv et Washington ne concordent pas en ce moment critique. En effet, tandis que, pour ménager le monde arabe et islamique, Washington tente de tenir Tel-Aviv en dehors de la coalition antiterroriste qu’il conduit, l’État hébreu cherche au contraire à se rendre indispensable et à obtenir le classement du Hezbollah parmi les organisations terroristes. Concrètement, Israël continue de violer l’espace aérien libanais – l’Onu a dénombré non moins de cinq violations en un seul jour, le 11 octobre dernier –, sous prétexte d’observer les mouvements du Hezbollah sur le terrain, faute de pouvoir le faire à partir du sol. Selon la source citée, seules des pressions exercées par Washington seraient de nature à dissuader Tel-Aviv de poursuivre ses survols aériens. Encore faudrait-il que Washington soit convaincu de la nécessité d’éliminer tous les foyers de tension dans le monde, pour se consacrer au volet afghan. Mais dissuader Tel-Aviv ne sera pas facile. Le FBI, pour sa part, vient d’offrir à Israël l’un de ses meilleurs arguments en ce sens, en faisant figurer Imad Moghniyé parmi les 22 «terroristes» les plus recherchés des États-Unis. L’arrestation de Moghniyé, font valoir les Israéliens, sera essentielle pour la détermination du sort réservé au pilote israélien Ron Arad, dont l’avion a été abattu au-dessus de la Békaa, et qui est porté disparu. En outre, elle éliminera selon eux l’un des dangers les plus graves menaçant Israël. En somme, estiment des observateurs occidentaux en poste à Beyrouth, les responsables israéliens feront tout pour impliquer bon gré mal gré les États-Unis dans la lutte contre le Hezbollah, et s’enrôler dans une coalition au sein de laquelle ils sont jugés indésirables.
Les autorités se félicitent des appels répétés lancés au cours des dernières semaines par Staffan de Mistura, représentant personnel du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud, pour un arrêt des violations aériennes de la ligne bleue par Israël, estimant que le diplomate onusien veille à l’accomplissement de sa tâche. Du reste, Beyrouth constate bien que De Mistura...