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Actualités - CHRONOLOGIES

EXPOSITION - « Ateliers arabes » jusqu’au 18 octobre au palais de l’Unesco

Placée sous le label du sommet reporté, l’exposition «Ateliers arabes, artistes du Mashreq et du Maghreb» est le résultat de la collaboration entre deux galeries, l’une syrienne (Atassi) et l’autre libanaise (Agial). Et s’ils étonnent par un procédé que n’affectionne pas particulièrement le milieu libanais, c’est parce que Mona Atassi et Saleh Barakat partagent le même avis, très clair, sur l’art arabe : selon eux, il faudrait à tout prix «créer un marché commun». Et Saleh Barakat d’ajouter, en pensant aux cas du pays : «Certains collègues préfèrent cibler un très petit créneau. Ce qui est dommage, c’est qu’ils ne réalisent pas qu’ils deviennent eux-mêmes très petits». Les espaces Agial et Atassi n’en sont pas à leur premier travail en commun. En 1999, ils ont cosigné «Ateliers syriens», toujours à l’Unesco. Cette fois-ci, il s’agit de montrer les œuvres d’artistes arabes vivant ou ayant vécu en France. Ils sont nombreux (27), originaires du Liban et de Syrie mais aussi du Soudan, de la Palestine, de Bahreïn, de Tunisie, d’Algérie, d’Irak, d’Égypte, du Maroc, d’Arabie séoudite et de Jordanie. Poissons morts et rêve américain Treize nations regroupées dans une des plus importantes manifestations du genre, puisque l’ensemble du Proche et Moyen-Orient ne peut pas se vanter de posséder un musée d’art contemporain arabe. «Les galeries arabes devraient travailler ensemble», renchérit Mona Atassi, qui a ouvert son espace à Damas en 1986. Un conseil qui devrait en inspirer plus d’un. «Ateliers arabes, artistes du Mashreq et du Maghreb» s’étend sur les deux salles de l’Unesco, combinée à partir d’un vrai travail de scénographie et d’éclairage. Chaque œuvre est mise en valeur individuellement et la taille choisie est résolument la plus grande. Certains artistes auraient largement mérité de faire partie du choix des deux galeristes, toutes nationalités confondues. L’attention s’attardera cependant sur les peintures sur tissus imprimés du Soudanais Hassan Moussa : c’est son extraordinaire Rêve américain qui a été choisi pour sa qualité – et son lien à une actualité brûlante – comme illustration de l’affiche ; sur les natures mortes animales au fusain du Syrien Youssef Abdelki ; sur l’installation de l’Irakien Mehdi Moutashar ; ou encore sur les sculptures sur bois du Libanais Chaouki Choukini. L’exposition se déplacera en novembre à Damas, où elle prendra possession, du 5 au 20 du mois, du khan Assaad Bacha, l’un des plus beaux de la région et dont les 4 000 m2 ont été restaurés et réaménagés grâce à des fonds japonais.
Placée sous le label du sommet reporté, l’exposition «Ateliers arabes, artistes du Mashreq et du Maghreb» est le résultat de la collaboration entre deux galeries, l’une syrienne (Atassi) et l’autre libanaise (Agial). Et s’ils étonnent par un procédé que n’affectionne pas particulièrement le milieu libanais, c’est parce que Mona Atassi et Saleh Barakat partagent le...