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Actualités - CHRONOLOGIES

SPECTACLE - Dernière représentation, demain soir à 20h30 - « Le prophète » à… la cathédrale

La situation vaut la peine d’être signalée : c’est par le biais de la francophonie que Le Prophète, texte écrit à l’origine en anglais par notre Gibran national, est présenté chez nous. Un clin d’œil à l’idée de rencontre des cultures véhiculée par le sommet francophone. Et un hommage, un de plus, rendu à ce monument de la littérature universelle. Quel meilleur écrin que la cathédrale Saint-Louis des capucins (Bab Idriss), pour y présenter ce spectacle d’une heure quinze minutes chargé de spiritualité et de sagesse. En effet, l’atmosphère de recueillement qui se dégage de ce lieu, la nudité des murs en pierre s’accordent parfaitement aux paroles pleines de mysticisme, de poésie et de sensibilité du Prophète. Sur une scène, cachant l’autel, le prophète (le comédien-récitant Lorenzo Bassotto), vêtu d’un long manteau de berger, évolue dans un décor minimal, composé d’éléments naturels : tronc d’arbre, gerbes de blé, coffres et paniers d’osiers, etc. Un cadre qui joue les correspondances avec les images inspirées de la nature, formulées dans les propos du Prophète. Mise en scène toute aussi dépouillée, axée sur un accompagnement sonore à base d’instruments de percussion créés (vibraphone, tubophone, plateau à vague) par Francesco Agnello, le concepteur – et le musicien – du spectacle. Et qui diffusent une musique singulière, qui s’insère harmonieusement entre les phrases, souligne leur rythme, transcende la musicalité poétique des mots. Dans la pénombre ciselée par des effets de lumière, la silhouette et la voix du récitant prennent toute leur ampleur. Campant «Almustafa», le prophète étranger, qui s’apprête à quitter la cité d’Ophalèse, après un séjour de douze ans, et qui interpellé par les habitants de cette cité répond une dernière fois à leurs profondes interrogations, Lorenzo Bassotto entraîne le public dans un voyage à travers les mots. Modulant son ton et sa gestuelle suivant les thèmes abordés : l’amour, les enfants, l’amitié, l’enseignement, la joie et la tristesse, la connaissance, le mariage, la loi, la religion ou encore la mort…, il évite le monologue récitatif, tout en gardant la priorité au texte. C’est là que réside toute la force de son interprétation. Qui fait de ce spectacle un moment dense, vibrant d’une poésie lumineuse. On sort de cette récitation en musique avec l’envie de relire ce livre universel qui parle au cœur de chacun…
La situation vaut la peine d’être signalée : c’est par le biais de la francophonie que Le Prophète, texte écrit à l’origine en anglais par notre Gibran national, est présenté chez nous. Un clin d’œil à l’idée de rencontre des cultures véhiculée par le sommet francophone. Et un hommage, un de plus, rendu à ce monument de la littérature universelle. Quel meilleur...