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Actualités - OPINIONS

Amstramgram amalgame

Les extrêmes se touchent. Les extrémistes aussi. Sharon et le Hamas, même combat. Contre la paix. Bush et Ben Laden aussi. Qui n’est pas avec nous est contre nous, lutte à mort jusqu’à la destruction totale de l’autre. Ou du monde. Un langage simpliste ? Simplifié plutôt. Parce que la haine et la guerre sont, comme les Jivaros, de puissants réducteurs de têtes. Et de tête. Elles n’offrent pas mille voies ou mille choix, mais deux. Il n’y a pas, il n’y a plus à réfléchir. D’où le piège grossier dans lequel tombent, dans le monde arabe, les détracteurs de l’amalgame entre résistance et terrorisme. Ils ne réalisent pas bien, apparemment, qu’on ne peut bénir l’une sans maudire l’autre. Absolument. Sans faire écho par ricochet au péché d’amalgame en mélangeant les causes, telles qu’ils les voient, et les effets. Pour une fois, les procès d’intentions paraissent plus logiques que les procès tout court. L’Iran et l’Irak, par exemple, sont parfaitement en droit de se méfier de l’Amérique, d’en dénoncer l’expansionnisme cynique futur qu’ils lui prêtent. Mais les parties arabes ou islamiques, ici comme ailleurs, ont tort de justifier les attentats du 11 septembre par le passé de partialité U. S. en faveur d’Israël. Ces actes restent tout bonnement injustifiables. Il n’est pas étonnant dès lors que le maire de New York ait refusé le don de dix millions de dollars de l’émir séoudien qui, en visitant les ruines de WTC, a cru bon de critiquer l’Amérique. Nul ne peut admettre le raisonnement – chantage de hijackers ou de kidnappeurs qui prétendent que la vie de leurs captures, cette responsabilité suprême, dépend des payeurs de rançons ou des parents. Or, dans le fond, c’est une variante de cette même logique que suit l’amalgame des anti-amalgamés. La guerre est simple, la politique jamais.
Les extrêmes se touchent. Les extrémistes aussi. Sharon et le Hamas, même combat. Contre la paix. Bush et Ben Laden aussi. Qui n’est pas avec nous est contre nous, lutte à mort jusqu’à la destruction totale de l’autre. Ou du monde. Un langage simpliste ? Simplifié plutôt. Parce que la haine et la guerre sont, comme les Jivaros, de puissants réducteurs de têtes. Et de...