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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-USA - L’ambassadeur des États-Unis déplore les propos antiaméricains de Jouzou - Battle : Nous n’avons pas demandé l’extradition des trois Libanais recherchés

Après la publication par le FBI des noms des 22 «terroristes les plus recherchés», des éclaircissements s’imposaient au sujet des trois terroristes présumés de nationalité libanaise. Or les propos tenus hier aussi bien par le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud que par l’ambassadeur des États-Unis Vincent Battle, au terme d’un entretien au palais Bustros, reflètent une situation encore plus ambiguë. De fait, M. Hammoud a démenti avoir reçu du diplomate US une liste des Libanais recherchés par Washington. Il a en outre affirmé que si les États-Unis venaient à réclamer l’extradition de ces personnes, la question serait traitée par la voie légale. M. Battle a assuré, quant à lui, qu’il avait «soulevé l’affaire» de la liste avec le ministre avant d’ajouter, en réponse à une question : «Nous n’avons pas demandé l’extradition» des trois terroristes présumés. Il a précisé dans ce cadre que «la procédure entre les États-Unis et le Liban n’est pas facile» dans la mesure où, «conformément à la législation libanaise, les citoyens libanais ne peuvent être extradés». Sur un autre plan, l’ambassadeur a évoqué la conférence de presse que «certains ulémas ont tenue hier (jeudi)», se référant ainsi au rassemblement des dignitaires que le mufti du Mont-Liban, cheikh Mohammed Ali Jouzou, avait présidé. Il a déclaré à ce sujet : «Nous avons eu des contacts étroits avec ces personnes en espérant les informer de la position des États-Unis concernant la campagne contre le terrorisme. Les entretiens que nous avons eus avec eux ne semblent pas avoir eu un impact important sur leurs déclarations que j’ai personnellement trouvées gênantes et décevantes». Il n’en demeure pas moins que M. Battle est satisfait de sa coopération avec le gouvernement libanais. Il a d’ailleurs exposé en détail les différents champs de collaboration avec les autorités. Sur le plan diplomatique, il s’est d’abord félicité du communiqué publié au terme de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OCI à Doha. «J’ai voulu clarifier avec le ministre (Hammoud) une déclaration qui lui a été attribuée par la presse américaine, selon laquelle les valeurs islamiques étaient la cible de l’attaque (américaine). (...) Le ministre m’a affirmé que ses propos n’ont pas été repris de façon précise et je ferai part à mon gouvernement de cette mise au point», a notamment déclaré M. Battle. Réitérant la position officielle de l’Administration US qui affirme que l’islam n’est nullement visé dans la lutte contre le terrorisme, le diplomate a précisé dans ce cadre : «Le 5 octobre dernier, le gouvernement américain a publié de nouveau une liste des organisations terroristes à l’étranger. Or dans cette liste, il y a au moins douze organisations qui n’ont aucun rapport avec le Moyen-Orient». Et de poursuivre : «Le terrorisme n’est pas le domaine exclusif de cette partie du monde. Par conséquent, une attaque contre le terrorisme n’est pas dirigée contre les sociétés, les nations et les peuples de cette partie du monde». Sur le plan financier, M. Battle a notamment affirmé que «le gouvernement libanais se montre très coopératif pour ce qui a trait au gel des avoirs (de terroristes)». Quant à la collaboration entre les deux pays dans le domaine de la sécurité, l’ambassadeur américain a notamment déclaré : «La coopération a commencé juste après le 11 septembre, avec des informations sur un Libanais du nom de Ziad Jarrah, qui était apparemment à bord de l’avion et soupçonné d’être l’un des auteurs du détournement. La coopération à cet égard était parfaite, et nous espérons qu’elle se poursuivra». Et M. Battle de conclure : «On axe donc beaucoup sur la phase militaire, (...), mais en fait, nous agissons aussi sur les plans diplomatique, humanitaire, financier et sécuritaire. Je suis heureux de constater que nous travaillons bien avec le gouvernement libanais dans tous ces domaines».
Après la publication par le FBI des noms des 22 «terroristes les plus recherchés», des éclaircissements s’imposaient au sujet des trois terroristes présumés de nationalité libanaise. Or les propos tenus hier aussi bien par le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud que par l’ambassadeur des États-Unis Vincent Battle, au terme d’un entretien au palais Bustros,...