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Actualités - CHRONOLOGIES

Polémique - Le ministre de l’Information furieux de se voir traité « comme un fonctionnaire » - Aridi rappelle à l’ordre la direction de l’orientation de l’armée

Des critiques formulées mardi soir par le ministre de l’Information, M. Ghazi Aridi, sur l’accueil réservé au port de Beyrouth au navire militaire brésilien Brasil ont fait tache d’huile hier. Répondant à ces critiques, la direction de l’orientation de l’armée a publié une mise au point interpellant directement le ministre, ce qui a rendu ce dernier furieux de se voir ainsi traité comme un «fonctionnaire». M. Aridi avait notamment déploré la gêne occasionnée par les 21 coups de canon tirés par la garnison militaire du port pour accueillir lundi le navire brésilien. Il avait également souligné que beaucoup de Beyrouthins inquiets, «qui avaient suivi toute la nuit les événements en Afghanistan», ont été terrorisés en entendant les coups de canon. Dans sa mise au point, la direction de l’orientation rappelle que cette forme d’accueil réservée aux navires militaires amis est une tradition qui «remonte aux anciennes époques». Précisant que l’armée avait, par le biais des médias, prévenu par avance l’opinion de cet accueil, la direction affirme «regretter toute gêne occasionnée» par ces tirs et se dit «surprise par les contradictions dans les propos de M. Aridi, qui assure d’un côté que le pays est sûr, stable et calme, et qui accuse d’autre part les forces de l’ordre de vivre dans un autre monde et de faire preuve de mesquinerie et de légèreté». Enfin, la direction de l’orientation «rappelle à M. Aridi que l’armée n’a pas l’habitude de plaisanter sur quelque sujet que ce soit». Elle lui demande de «soutenir dans les médias, notamment officiels, l’institution militaire, qui exécute les décisions de l’autorité politique, de publier ses communiqués et d’assurer la couverture de ses activités». Dès qu’il prend connaissance de ce communiqué, le ministre de l’Information convoque une conférence de presse pour réclamer à la direction de l’orientation de «le retirer et de s’excuser» auprès de lui pour l’avoir «interpellé comme un fonctionnaire». «Je ne suis pas un chauffeur chez eux», fulmine-t-il. «Je n’ai pas de leçons à prendre de quiconque et encore moins des directives. La position officielle, je la connais bien, d’autant que je suis l’un de ceux qui contribuent à la dessiner, autour de la table du Conseil des ministres», souligne-t-il. «S’ils refusent de retirer ce communiqué, cela signifie qu’ils se considèrent au-dessus de l’État et que, non seulement ils vivent dans un autre monde, mais appartiennent aussi à l’Antiquité la plus ancienne», poursuit M. Aridi. Il précise que son collègue de la Défense Khalil Hraoui «n’a pas eu connaissance de l’incident». «C’est moi qui l’ai informé . Il m’a dit que j’avais raison et il a tenté de régler le problème, mais en vain. Les auteurs du communiqué ont refusé de le retirer parce que, selon eux, leur dignité était en jeu. Il semble qu’ils aient pris l’habitude de traiter de la sorte avec des ministres et des députés. Mais cette fois-ci, ils ont fait fausse route. Je ne peux pas tolérer une telle anarchie. Le ministre est un ministre et le fonctionnaire est un fonctionnaire. Si on a des observations sur mes propos, il faut que ce soit le ministre de la Défense qui en discute avec moi», ajoute-t-il.
Des critiques formulées mardi soir par le ministre de l’Information, M. Ghazi Aridi, sur l’accueil réservé au port de Beyrouth au navire militaire brésilien Brasil ont fait tache d’huile hier. Répondant à ces critiques, la direction de l’orientation de l’armée a publié une mise au point interpellant directement le ministre, ce qui a rendu ce dernier furieux de se voir...