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Actualités - BOOK REVIEWS

LIVRE - « Liban, une mosaïque de cultures », de Nina Jidéjian, aux éditions Dar an-Nahar - Jeunesse du passé, passé de la jeunesse

Le «Dialogue des cultures», étendard de feu le sommet de la francophonie 2001, a régulièrement vu bourgeonner des colloques, des concerts ou des livres. Témoin celui de Nina Jidéjian, référence indéboulonnable – et pour cause – de l’histoire ancienne du pays du Cèdre. Le titre de son dernier ouvrage reprend le mot politiquement correct de «mosaïque» : «Liban, une mosaïque de cultures» (2001, 348 pages) est un livre publié aux éditions Dar an-Nahar, sous le label du sommet reporté. Un agréable format carré et des explications succinctes, néanmoins claires et intéressantes, composent ce «guide historique illustré». Dans les premières pages, l’auteur évoque les découvertes de mosaïques extraordinaires qui sont restées dans les musées de Beyrouth et de Beiteddine, grâce à la vigilance de certaines personnes bien intentionnées. Celles-ci auraient bien pu imiter celles qui les ont précieusement gardées chez eux et les ont transformées en ornement de salle à manger. Les deux chapitres suivants – «Coutumes, tendances et échanges culturels» puis «Le peuple, ses prêtres, ses rois et ses dieux» – s’attardent sur les influences diverses qui ont traversé le pays et qui ont fait naître des richesses inestimables en matière de poterie mais aussi de bijouterie, de statuettes votives et de sarcophages mortuaires. Un détail douloureux rappelle que la saignée des cèdres existe depuis le XIIIe siècle avant J-C, à l’époque où les princes du Liban payaient leur tribut au pharaon égyptien Séti Ier. Bref. Cités-États Dans le chapitre «Les cités antiques», Nina Jidéjian passe en revue, photos d’archives et clichés plus récents à l’appui, les neuf fers de lance d’un Liban vivant (toujours ?) autour de cités-États, ayant chacune son souverain, ses mœurs et surtout ses légendes. Enfin, les chapitres «Liban, terre de tradition et de rencontre» et «Liban, une mosaïque de croyances», qui clôturent l’ouvrage, s’attardent, sans doute trop peu, sur les spécificités du Liban et les religions monothéistes qui s’y côtoient. Liban, une mosaïque des cultures est un livre accessible à tous, qui se charge de retracer les grandes lignes d’un héritage que les guerres et les dissensions diverses ne devraient pas faire sombrer dans l’oubli. C’est d’ailleurs «à la jeunesse du Liban, dépositaire d’un passé prestigieux», que Nina Jidéjian dédie son guide, qui représente la somme de 50 années de recherches et de travaux sur 7 000 ans d’histoire. La nôtre.
Le «Dialogue des cultures», étendard de feu le sommet de la francophonie 2001, a régulièrement vu bourgeonner des colloques, des concerts ou des livres. Témoin celui de Nina Jidéjian, référence indéboulonnable – et pour cause – de l’histoire ancienne du pays du Cèdre. Le titre de son dernier ouvrage reprend le mot politiquement correct de «mosaïque» : «Liban, une...