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Actualités - CHRONOLOGIES

Boycottage : les Arabes tentent - d’isoler économiquement l’État hébreu

L’Office de boycottage arabe d’Israël (OBI) s’est réuni hier à Damas pour la première fois depuis 1993, afin de verrouiller l’isolement économique de l’État hébreu en riposte à sa répression contre les Palestiniens. Des délégués de 19 gouvernements, représentant les membres de la Ligue arabe, sauf l’Égypte, la Jordanie et la Mauritanie, y ont participé. «Vu qu’Israël ne respecte pas les accords signés (avec les Palestiniens), il est nécessaire de réactiver le boycottage comme instrument légitime de pression», a déclaré Saïd Kamal, secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, à l’ouverture de la réunion qui doit se poursuivre jusqu’à jeudi. «Le boycottage est peut-être le plus efficace et le moins cher des moyens d’autodéfense», a affirmé le Syrien Ahmed Khazaa, commissaire général de l’OBI qui siège à Damas. L’objectif de la réunion est de «soutenir les Palestiniens», a-t-il ajouté. «L’ennemi tente d’exploiter les attentats du 11 septembre aux États-Unis, qui ont été dénoncés par les pays arabes, pour intensifier son agression contre les Palestiniens», a-t-il poursuivi. Le délégué libyen, Nouri Achitawi, a souligné pour sa part que «l’important n’est pas de prendre des décisions, mais de les appliquer». La réunion est celle du «bureau exécutif» de l’OBI, qui regroupe des «commissaires» chargés de superviser le boycottage économique d’Israël dans chaque pays arabe. Cette instance ne s’est plus réunie depuis 1993, notamment en raison du démarrage du processus de paix israélo-arabe deux ans plus tôt. L’Égypte et la Jordanie n’y participent pas en raison de leurs traités de paix avec Israël, et la Mauritanie à cause de ses liens diplomatiques avec lui. Un délégué à la réunion a indiqué sous le couvert de l’anonymat que l’OBI allait s’attaquer en premier lieu aux sociétés israéliennes qui écoulent leurs produits dans les pays arabes via des pays tiers. «Il n’y a pas de consensus sur le boycottage indirect» qui touche les compagnies de pays tiers traitant avec Israël, a-t-il ajouté. «Cette question sera examinée à la fin», a-t-il dit. La Syrie est à la tête de ceux qui prônent la réactivation du boycottage indirect auquel s’opposent les monarchies proaméricaines du Golfe et d’autres pays arabes qui sont membres de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) ou candidats à l’adhésion. L’OBI a été créé le 19 mai 1951 par la Ligue arabe. Son bureau exécutif avait initialement pour tâche de mettre à jour tous les six mois une «liste noire» des firmes israéliennes (boycottage direct) ou de compagnies d’autres pays ayant des relations avec Israël (boycottage indirect). Après la guerre du Golfe et le démarrage du processus de paix, en 1991, la plupart des pays arabes ont cédé aux pressions américaines et ont renoncé au boycottage du deuxième degré.
L’Office de boycottage arabe d’Israël (OBI) s’est réuni hier à Damas pour la première fois depuis 1993, afin de verrouiller l’isolement économique de l’État hébreu en riposte à sa répression contre les Palestiniens. Des délégués de 19 gouvernements, représentant les membres de la Ligue arabe, sauf l’Égypte, la Jordanie et la Mauritanie, y ont participé. «Vu...