Saba : La réunification du parti avant tout

Le candidat malheureux à l’élection présidentielle du parti Kataëb, Maurice Saba, a estimé hier «qu’après ce qui s’est produit, nous sommes déterminés à augmenter nos efforts pour la réunification du parti et la réconciliation des différentes parties». «La formation doit effectivement représenter les aspirations des Libanais et des Kataëb, loin des slogans qui n’ont plus d’emprise sur le peuple», a-t-il poursuivi. «On persiste, par le biais de ce qui s’est produit, à porter atteinte aux principes sur lesquels repose le parti et à la véritable démocratie (...). La nouvelle direction du parti est appelée à œuvrer pour le bien (...) et à éviter de tomber dans les fautes et les péchés des équipes précédentes, car la base ne ménagera pas les laxistes et les pécheurs (...)», a-t-il affirmé. M. Saba a, par ailleurs, estimé que les élections avaient démontré la multitude de scissions au sein du parti. «La rupture existe surtout entre la base et la direction, et nous avons tenté une certaine coordination pour réaliser les aspirations de la grande majorité des Kataëb, lesquels rêvent d’une formation moderne, unie et dont la base et la direction seraient en osmose. Ils rêvent d’un parti qui recouvrerait son rôle originel au plan national, loin de l’égoïsme, de l’exploitation, de la consécration des pôles d’influence, de l’esprit vindicatif et de la mainmise sur la libre décision», a-t-il indiqué. Il a enfin lancé un appel à la réconciliation entre tous les Kataëb, précisant qu’il avait choisi la participation «par respect des règles de la pratique démocratique». À L’Orient-Le Jour, M. Saba a en outre confié qu’il avait été la victime de pressions en provenance de l’intérieur du parti en faveur de M. Pakradouni, mais aussi du courant de l’ancien président Amine Gemayel, favorable au boycott. «Les deux ont eu une influence déterminante sur mon échec», a-t-il noté. Il a enfin relevé qu’il y avait eu beaucoup d’interventions «de l’extérieur de la sphère Kataëb» depuis que la date des élections a été fixée. «Mais je ne regrette pas d’avoir participé. Au moins, j’ai la conscience tranquille, j’ai fait mon devoir», a-t-il conclu.