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Actualités - ANALYSES

Vie politique - Révélations d’un ministre proche du régime - Kornet Chehwane s’est trouvé à deux doigts d’intégrer le gouvernement

Révélations d’un ministre réputé très proche du régime : il a été fortement question, il y a un mois, de changer le gouvernement. Pour y intégrer l’Est politique, via le vivier représentatif que constitue désormais la Rencontre de Kornet Chehwane cornaquée par Bkerké. Plus précisément, il se serait agi d’un donnant-donnant ciblant les maronites du centre, au double sens géographique et politique du terme. Moyennant leur récupération par leur cooptation au sein du pouvoir, ils auraient eu droit à une meilleure représentation de leur communauté au cabinet. En clair, l’on aurait mis sur la touche quelques-uns des éléments non affiliés à la ligne de Bkerké au profit de fidèles, c’est le mot, du patriarcat. Dont l’assise populaire est indéniable. Mais le processus de remplacement a été retardé par la nécessité de régler d’abord les séquelles des péripéties locales. Et, indirectement, par la tension régionale issue de la confrontation israélo-palestinienne. Quand les choses ont enfin mûri, il y a eu le 11 septembre, qui a tout chamboulé. D’autant que ces événements se sont répercutés sur les structures ou les options de la Rencontre elle-même. Dans ce sens qu’il a fallu convenir de deux nécessités évidentes : geler ce que l’on appelle «les revendications sensibles» et raffermir l’unité des rangs intérieurs autour du pouvoir en place. Qu’on ne peut plus modifier pour le moment, étant donné que, comme le dit l’adage, on ne change pas de monture en plein milieu d’une rivière. Il faut ajouter à cela, souligne ce ministre, que la priorité économique ne permet pas non plus de crise ministérielle. Surtout que toute nouvelle équipe serait obligée, qu’elle y croit ou non, d’adopter la même stratégie en la matière que l’actuelle, vu que le budget est déjà transmis à la Chambre. Cependant, cette personnalité précise que l’idée d’un changement de gouvernement ne serait écartée pour de bon qu’au cas où le programme de redressement économique amorcé produirait manifestement de bons résultats. Ce qui, en tout cas, laisse du temps aux Trente, car on ne peut pas avoir d’indices probants, dans un sens ou dans un autre, avant la clôture de l’exercice financier en cours, fin décembre. Et avant Paris II. Mais même en cas d’échec, répétons-le, la question reste de savoir quel nouveau gouvernement pourrait faire mieux. Il reste que, selon le ministre cité, le pouvoir doit poursuivre son action sans relâche, édicter et appliquer les mesures jugées nécessaires sans attendre de voir comment la situation va évoluer au-dehors. Des développements qui peuvent avoir d’ailleurs leur utilité, dans la mesure où ils catalyseraient l’intérêt des Libanais en les rendant moins attentifs, sinon plus indulgents, à l’égard des sacrifices que le pouvoir se propose de leur imposer. La personnalité citée souligne cependant que l’essentiel n’est pas là, mais dans l’entente entre les Libanais et la concorde entre les dirigeants. Des facteurs de base, source de confiance, qui devraient être mis en relief lors du débat parlementaire sur le budget.
Révélations d’un ministre réputé très proche du régime : il a été fortement question, il y a un mois, de changer le gouvernement. Pour y intégrer l’Est politique, via le vivier représentatif que constitue désormais la Rencontre de Kornet Chehwane cornaquée par Bkerké. Plus précisément, il se serait agi d’un donnant-donnant ciblant les maronites du centre, au double...