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Actualités - CHRONOLOGIES

Économie - Sarraf propose la création - d’une cellule de crise

Après les attentats du 11 septembre, l’on a beaucoup spéculé (et le Premier ministre n’a pas été le dernier à le faire) sur un afflux, ou plutôt un reflux, de capitaux arabes et libanais au bénéfice du havre libanais. Mais la tendance ne s’est pas trop confirmée. Ce sont plutôt les élèves et les étudiants qui sont revenus. Les investisseurs pour leur part en sont encore à se renseigner en détail sur les opportunités offertes. Qui, apparemment, ne leur semblent pas suffisantes pour justifier un rush immédiat. D’autant que ce pays n’est pas précisément un modèle de quiétude, pour ne pas dire de stabilité. Preuve en étant ce qui se passe dans les camps palestiniens, ou du côté de Chebaa. En tout état de cause, le péril de la récession prenant aujourd’hui des dimensions mondiales qui risquent d’aggraver la crise locale, les organismes économiques tirent derechef la sonnette d’alarme. L’un de leurs piliers majeurs, M. Jacques Sarraf, président de l’Association des industriels, propose dès lors au gouvernement de former sans plus tarder une cellule de crise, secondée par des sous-comités sectoriels. Il s’agit selon lui de procéder en premier à un état des lieux, tels qu’ils sont et tels qu’ils peuvent devenir si cela devait se compliquer encore plus. Une fois déterminés les créneaux les plus vulnérables, un plan de protection serait établi, par le biais de mesures, de législations d’exception spécifiques. M. Sarraf estime qu’en tout cas, le traitement de la situation ne peut plus être le même après les attentats du 11 septembre. Il ajoute qu’il faut une véritable mobilisation unifiée, politico-économique, pour parer à toute éventualité. Le coup d’arrêt brutal que connaît la croissance mondiale, la chute de plusieurs empires commerciaux, financiers ou industriels, ne peuvent qu’affecter le Liban, pays réceptacle. Menacé aujourd’hui d’une surcrise qui pourrait durer des mois, voire des années. Même si Paris II devait se tenir, et tenir ses promesses, ce qui n’est plus tout à fait certain. En pratique, les organismes économiques, dont M. Sarraf traduit le point de vue, pensent qu’il est temps pour les politiques de se concerter à fond avec eux, pour mettre au point un plan qui permettrait au pays de garder la tête hors de l’eau.
Après les attentats du 11 septembre, l’on a beaucoup spéculé (et le Premier ministre n’a pas été le dernier à le faire) sur un afflux, ou plutôt un reflux, de capitaux arabes et libanais au bénéfice du havre libanais. Mais la tendance ne s’est pas trop confirmée. Ce sont plutôt les élèves et les étudiants qui sont revenus. Les investisseurs pour leur part en sont...