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Actualités - OPINIONS

Bloc-notes - Nasrallah, la Bactriane, et autres fantaisies

Unique objet de notre ressentiment, l’Amérique de Bush, mais aussi de Jefferson, Martin Luther King, Faulkner, TS Eliot et Bob Dylan ? À chacun ses contemporains, et c’est bien à l’Amérique de Bush que s’en prend sayyed Hassan nasrallah, comme, mutatis mutandis, Khomeyni s’en prenait à l’Amérique de Carter, les deux soutenant Israël comme, forcément, tout président américain qui se respecte, avec ceci qu’en 1979 l’Amérique, en outre, appuyait totalement le shah qui, lui-même, entretenait un flirt poussé avec Tel-Aviv, et ainsi de suite... On le sait bien, ce que Nasrallah vomit, c’est «la République impériale» (1), l’Amérique-ogresse et, il le dit sûrement lui-même, non pas le peuple américain et ses hérauts. Ceci pour parler, il faut bien parler, de tout, de rien, en ces temps de légers frissons, non ? Plus effrayant que la douce époque des Salt et des Start, équilibre de la terreur, mais équilibre, ce qui arrive au monde, depuis le 11 septembre, du moins, et qui n’a pas encore trouvé son équilibre, entre un héros de bande dessinée à la Iznogood, une Asie centrale qui se cherche, enfin une psychose à l’échelle planétaire, malheureusement pas interdite aux «moins de treize ans». On entend les Occidentaux réfléchir et «faire prudence» face à cet Orient jamais bien compris, et, bien entendu, entre nous, les murs ont des oreilles ! Moi, je préférais quand l’Afghanistan s’appelait la Bactriane (avec une si jolie consonance), et que l’on travaillait sur le sujet à l’Institut français d’archéologie de Beyrouth, à la lisière des années soixante, que ce fût avec Schlumberger ou Gardin. Au moins on y parlait d’Alexandre le Grand, héros d’une autre bande dessinée. Antique ? Antique... Rien d’autre à dire ? Non. C’était un petit délire sur l’histoire immédiate. Rien. (1) Titre d’un livre de Raymond Aron sur les États-Unis.
Unique objet de notre ressentiment, l’Amérique de Bush, mais aussi de Jefferson, Martin Luther King, Faulkner, TS Eliot et Bob Dylan ? À chacun ses contemporains, et c’est bien à l’Amérique de Bush que s’en prend sayyed Hassan nasrallah, comme, mutatis mutandis, Khomeyni s’en prenait à l’Amérique de Carter, les deux soutenant Israël comme, forcément, tout président...