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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Colloque - France, Afrique et Moyen-Orient : un triangle pour la francophonie - Apprendre à transcender les deux grandes cassures : Nord-Sud et Est-Ouest

Le ministre des Déplacés Marwan Hamadé a inauguré, hier après-midi, au palais de l’Unesco, en présence de l’ambassadeur de France au Liban, M. Philippe Lecourtier, et d’un grand nombre d’hommes politiques, le colloque «France, Afrique et Moyen-Orient : un triangle pour la francophonie», organisé par les membres du conseil d’administration de l’AULUF (Association des universitaires libanais diplômés des universités françaises) et placé sous le haut patronage du président de la République, M. Émile Lahoud. Ce colloque se poursuivra jusqu’au 5 octobre au palais de l’Unesco à Beyrouth. Dans son allocution inaugurale, M. Marwan Hamadé a estimé que la francophonie pourrait être dans ce «qu’elle comporte de valeurs morales, de principes politiques, de sensibilité sociale et de comportement économique, une transcendance des deux grandes cassures, Nord-Sud et Est-Ouest, de notre monde contemporain. Au-delà de la remarquable et séduisante langue qu’elle nous offre en partage, y aurait-il aussi un idéal et une lutte en partage où, pour une fois, les races, les religions, les cultures seraient dans le même camp au lieu d’occuper, chacune, sa propre barricade ?». M. Hamadé a ensuite précisé que le Liban se trouvait «à l’intersection de plusieurs tragédies, les unes humanitaires en Afrique, les autres politiques au Moyen-Orient. Dans ce cas comme dans l’autre, se trouve illustrée l’injustice fondamentale qui donne à la justice deux poids et deux mesures, à la santé deux vitesses et aux priorités économiques et sociales deux visages et deux rangs d’importance. Que la France se trouve, elle aussi, au confluent de ces contradictions lui impose un rôle qu’elle assume déjà largement». Le dialogue pour une compréhension mutuelle «Pendant trois jours, d’éminents hommes politiques, chefs d’entreprise, universitaires, hauts fonctionnaires venus du Liban, d’Afrique et de France, vont se pencher sur cette vaste question sous ses aspects économique, technologique, juridique, politique et géopolitique, sans oublier la santé, les langues et la culture. Leurs réflexions, leurs interrogations et, je l’espère, leurs propositions, nourriront et feront progresser le dialogue interculturel entre les civilisations du nord et du sud de la Méditerranée», a souligné l’ambassadeur de France au Liban, M. Lecourtier. «Plus que jamais, nous sommes appelés au dialogue, au débat d’idées qui, seuls, conduisent à la compréhension mutuelle, à la solidarité, à la coopération dans tous les domaines», a-t-il ajouté. Pour le Liban, une opportunité d’ouverture M. Michel Pharaon a, quant à lui, estimé que ce colloque «se déroule à une époque où des changements s’opèrent dans le monde qui toucheront tous les pays sans exception. D’abord, le phénomène de la mondialisation qui, après avoir parcouru un chemin certain, commence à provoquer des résistances à l’heure où les laissés-pour-compte s’organisent pour ralentir le rouleau compresseur mondial. Ensuite, à l’heure où les grands espaces économiques se structurent et s’affrontent pour se placer sur l’échiquier mondial provoquant parfois des changements socioculturels ayant un profond impact sur les populations. Enfin, à l’heure où des événements regrettables se déroulent, provoquant des inquiétudes et de grandes questions quant au choc des civilisations». Dans son allocution, M. Pharaon a en outre précisé que c’est au Liban, et grâce aux liens tissés par tous les Libanais à travers le monde, qu’on trouve le mieux cette union entre la France et au-delà : l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. «Notre grand peuple a participé activement au développement de l’Afrique s’installant dans ses régions les plus reculées, il a également été pionnier dans le développement du Moyen-Orient, construisant les structures de base des liens entre ces pays et l’Occident, bien avant le boom pétrolier et jusqu’à ce jour». «À l’heure où notre pays se prépare à signer des accords européens et arabes, et à intégrer les traités mondiaux de commerce, ce triangle pour la francophonie représente pour le Liban une opportunité d’ouverture que nous devons encourager, un espace qui viendrait s’ajouter à l’espace européen», a ajouté M. Pharaon. Le colloque est animé par de nombreuses personnalités politiques et des professeurs de diverses facultés étrangères qui présenteront des thèmes se rapportant tant à la politique, comme la démocratie ou la liberté et les droits de l’homme, qu’à l’économie, comme la conjoncture économique par exemple. La séance d’aujourd’hui comportera quatre thèmes centraux : on étudiera la technologie et la conjoncture économique, la démocratie, la politique et la géopolitique et le rapport santé-francophonie. Vendredi, on abordera le thème de la francophonie en tant que langue et culture.
Le ministre des Déplacés Marwan Hamadé a inauguré, hier après-midi, au palais de l’Unesco, en présence de l’ambassadeur de France au Liban, M. Philippe Lecourtier, et d’un grand nombre d’hommes politiques, le colloque «France, Afrique et Moyen-Orient : un triangle pour la francophonie», organisé par les membres du conseil d’administration de l’AULUF (Association...