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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Grand sérail - Les responsables US n’ont pas soulevé le cas du Hezbollah, souligne le Premier ministre - Hariri : Les résolutions de l’Onu doivent aussi s’appliquer à Israël

Le Liban a saisi l’occasion de l’approbation de la nouvelle résolution de l’Onu (1373), relative à la lutte contre le terrorisme, pour réclamer l’application des résolutions 242, 338 et 425 intéressant le conflit israélo-arabe. «Sans une légalité internationale, le monde serait une véritable jungle», a souligné hier le chef du gouvernement, au cours d’un entretien accordé au Grand Sérail à une délégation du syndicat des rédacteurs conduite par M. Melhem Karam, son président. Par ailleurs, M. Hariri a affirmé une fois de plus qu’en ce qui concerne le sommet de la francophonie, «le Liban est prêt, les mesures de sécurité ont été prises et la logistique est en place». «Mais, a ajouté M. Hariri, la question de la tenue du sommet revient désormais aux chefs d’État et à leur intention d’y être présents. Le secrétariat général de la francophonie sonde en ce moment les intentions des intéressés, et je pense que dans un très proche avenir, le résultat nous en sera communiqué. Nous prendrons notre décision en conséquence». Pour en revenir aux résolutions internationales, M. Hariri a affirmé : «Nous en avons parlé avec le ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer». «Qu’est-ce qu’on nous demande ? D’appliquer la résolution 1373? Alors nous sommes en droit de nous demander ce que deviennent les résolutions 242,338 et 425». Et d’ajouter : «Nous l’avons dit franchement à Joschka Fischer, si vous continuez à offrir au monde l’image de pays qui réservent un traitement spécial à Israël, sachez-le tout de suite, la chose sera difficilement acceptée ici. Quand Israël sera traité comme sont traités tous les autres pays du monde, quand les résolutions internationales s’appliqueront à lui comme à n’importe quel pays du monde, alors je pense que tout le monde coopérera avec vous». Insistant sur la nécessité d’une légalité internationale, M. Hariri a souligné : «Nous invitons la communauté internationale à appliquer les résolutions internationales. Un monde sans lois internationales, sans légalité internationale, serait une véritable jungle. Le monde civilisé, et les Arabes sont au cœur de la civilisation musulmane, ne peut acepter le retour à la loi de la jungle. C’est pourquoi nous réclamons une application non discrétionnaire des résolutions de l’Onu, et non pas une application sélective des seules résolutions qui nous plaisent». «Ce que le président Bush a dit de l’État palestinien est bon, certes, a enchaîné M. Hariri, mais les Arabes veulent voir des faits. Ils ne se contentent plus d’intentions». M. Hariri a souligné par ailleurs qu’à aucun moment les responsables américains n’ont soulevé auprès du Liban le cas du Hezbollah, et que c’est uniquement les médias arabes, et libanais en particulier, qui l’ont fait. Parlant des conséquences sur le Liban des attentats du 11 septembre, M. Hariri a déclaré que, sur le plan économique, ces événements ont influé sur l’économie mondiale, mais que cet effet reste limité au Liban «où la situation était déjà mauvaise». Mais il a relevé quand même que «beaucoup de nos frères arabes ont commencé à ouvrir des comptes au Liban et des universités ont commencé à recevoir des demandes d’inscription d’étudiants qui se trouvaient à l’étranger». L’électricité : une négligence indéfendable L’état de l’administration, les nominations, la Sécurité sociale, les privatisations, M. Hariri a abordé tous ces sujets au cours de sa rencontre avec le syndicat des rédacteurs, mais ses propos les plus surprenants ont porté sur l’électricité. «Il existe, à l’EDL, une négligence inexplicable et indéfendable. Bien entendu, l’EDL est un service public sur lequel veille une autorité de tutelle. Mais les prérogatives du ministre dans ce domaine sont très limitées. La grande responsabilité est assumée par le conseil d’administration».
Le Liban a saisi l’occasion de l’approbation de la nouvelle résolution de l’Onu (1373), relative à la lutte contre le terrorisme, pour réclamer l’application des résolutions 242, 338 et 425 intéressant le conflit israélo-arabe. «Sans une légalité internationale, le monde serait une véritable jungle», a souligné hier le chef du gouvernement, au cours d’un entretien...