Secret bancaire - Berry redoute les répercussions - de la 1373

Le chef du Parlement Nabih Berry n’est guère rassuré par l’adoption par le Conseil de sécurité de l’Onu de la résolution 1373 sur la lutte contre le terrorisme. Il craint qu’elle n’ouvre la voie à une violation «partielle» du secret bancaire. Du moins, c’est ce qu’il a dit devant les députés qu’il a reçus hier. M. Berry a estimé que la résolution 1373, adoptée vendredi, «doit être étudiée minutieusement» tout en exprimant l’espoir qu’elle ne sera pas «une source d’ennuis pour le Liban». Avec ses visiteurs, le chef du Parlement a passé en revue les résultats de la visite-éclair, mardi, du chef de la diplomatie allemande, Joschka Fischer. Il leur a confié que M. Fischer lui a posé des questions sur le Hezbollah et sur ce que cette formation pense de ce qui s’était passé aux États-Unis et qu’il lui a expliqué que le Hezbollah a condamné les attentats contre des civils à New York et Washington. M. Berry a aussi insisté devant le ministre allemand sur le fait que le Hezbollah est «un parti résistant et militant qui a œuvré pour libérer le Liban-Sud de l’occupant» israélien, selon les mêmes sources. Devant ses visiteurs, le président de la Chambre a révélé qu’il redoutait que M. Fischer ne parle de la colonie libanaise en Allemagne, à la lumière des investigations en cours dans son pays sur la présence de cellules liées aux auteurs présumés des attentats aux États-Unis. Mais le ministre allemand n’a pas abordé ce sujet. Toujours selon les mêmes sources, M. Berry a aussi affirmé qu’il craint que «l’expérience de l’Irak» ne se renouvelle : les États-Unis avaient réussi à mobiliser un grand nombre de pays arabes contre Bagdad en contrepartie de promesses non tenues d’une paix régionale, a-t-il rappelé.